PERFUME GENIUS – Ugly Season (2022)
De qui parle-t-on ? :
Projet solo du musicien et chanteur Américain Mike Hadreas, actif depuis 2007, accompagné entre autres de son compagnon à la ville, Alan Wyffels.
De quoi parle-t-on ? :
L’américain étale aujourd’hui ses penchants pour les expérimentations symphoniques minimalistes.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’apathie règne en maitre sur ce nouvel opus.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les schémas harmoniques ne sont pas toujours faciles à appréhender.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Avec ce nouvel opus, l’américain va perdre quelques suiveurs gagnés avec les albums No Shape et Set My Heart On Fire Immediatly.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La voix de falsetto de Mike Hadreas ne s’accommodera décidément jamais de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Du génie, énormément, de l’originalité, souvent, de la lenteur mélancolique, beaucoup, et une pointe d’ennui, parfois, voici comment l’on pourrait résumer Ugly Season, nouvel essai de l’Américain Perfume Genius.
Mike Hadreas ne choisit pas la facilité pour ouvrir son sixième opus. La langueur symphonique et expérimentale de Just A Room et de Herem jette un voile de noirceur sur l’ambiance initiale de ce nouvel exercice. Le sublime Teeth, toujours dans cette atmosphère apathique, recentre le propos sur une voie harmonique plus angélique. Mais c’est avec les atours synthétiques du bien nommé Pop Song que le tempo prend un peu de hauteur. Le piano minimaliste de Scherzo replonge l’album dans les limbes de l’étrangeté, avant que le dub de l’éponyme Ugly Season n’enchante à nouveau l’espace sonore. Le chant de fausset du natif de Des Moines s’appose ainsi sur les ténèbres ou sur les halos de lumière, et nous entraine encore dans les délires électroniques baroques de Hellbent et Eye In The Wall.
Avec Ugly Season, les expérimentations musicales de Perfume Genius semblent parfois toucher quelques limites, mais attention, avec le recul nécessaire cet album pourrait bien devenir indispensable.