ALEX CAMERON – Oxy Music (2022)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur et interprète australien, actif depuis 2006.
De quoi parle-t-on ? :
La pop d’aujourd’hui évoque plus les notes graciles des Britanniques de Roxy Music que l’americana rock du légendaire Bruce Springsteen.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le groove prend parfois possession de l’espace sonore, mais l’ensemble invite surtout à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Dans les années 80, Alex Cameron aurait été une star des radios et de l’incontournable MTV.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style certes un brin suranné est calibré pour attirer le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La pop un peu plus convenue que d’habitude se glisse sans souci dans le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Retombons à bras ouverts dans le pop-rock grandiloquent des années 80 avec Oxy Music, quatrième album du dandy Australien Alex Cameron.
Sorte de Bryan Ferry des temps modernes, le natif de Sydney partage avec le légendaire Britannique ce goût immodéré pour les grands espaces musicaux. Dès l’entame de Best Life le crooneur des antipodes nous plonge dans la pop cuivrée et aseptisée qu’il affectionne tant. L’harmonieux Sara Jo s’impose en suivant comme le tube imparable de ce nouvel exercice. Mais malgré l’entrain caribéen de Prescription Refill, la pop radieuse de Cancel Culture ou encore la langueur exquise de K Hole, ces mélodies, en léger retrait par rapport à celles du fabuleux Forced Witness ou du brillant Miami Memory, semblent parfois basculer dans la platitude. En fin d’album toutefois, l’Australien nous offre une belle surprise lorsque le bouillant Jason Williamson, moitié des furieux britanniques de Sleaford Mods, appose son chant atypique sur la pop enjouée de l’éponyme Oxy Music.
Ce conte mélancolique sur les abus de l’alcool et des opioïdes n’est assurément pas la plus belle des propositions d’Alex Cameron. Mais le convenable Oxy Music cultive cependant sans encombre notre addiction aux arpèges du divin Sydnéen.