HANNI EL KHATIB – Flight (2020)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur et interprète américain, actif depuis 2010.
De quoi parle-t-on ? :
Le garage-rock bouillant a quasiment disparu au profit d’une approche electro-rock tantôt sulfureuse, tantôt langoureuse.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Sur une bonne moitié de l’album le rythme monte très haut.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Hanni El Khatib n’est jamais vraiment tombé dans la facilité mélodique, l’ajout de quelques boucles synthétiques n’enlève rien à ce constat.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La partie langoureuse de l’album, Alive, Dumb ou How par exemple, pourrait élargir le panel d’auditeurs de l’américain.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cette approche synthétique parfois minimaliste ne pâtit pas des turpitudes de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Attention chien méchant !
L’américain Hanni El Khatib torture son garage-rock à grands coups de boucles électroniques répétitives sur un cinquième album lumineux, Flight.
Le californien, peu soucieux du qu’en dira-t-on, suit depuis le début de sa carrière un chemin musical anachronique. Est-ce aujourd’hui l’envie de raccrocher les wagons du temps qui incite Hanni El Khatib à injecter une dose de synthétisme dans son rock incandescent ? Toujours est-il que le résultat est impressionnant. Dans une sorte de baston dub, inspirée parfois par les intonations furieuses de la britannique M.I.A, le natif de San Francisco déverse sa vindicte dans les bouillants Carry, Colors, Stressy ou autre Leader. En alternance de ces assauts synthétiques, l’américain expose aussi une belle aptitude dans la langueur de la soul et du blues sur les plus tranquilles Glassy, Alive, Room, Gem ou encore sur les sublimes Dumb et How.
L’on pourra évidemment reprocher à Hanni El Khatib la très courte durée de ce nouvel opus, mais l’ovni Flight procure un plaisir si intense que l’on se gardera bien de faire le moindre commentaire...