WIRE – Mind Hive (2020)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 1976, encore composé de trois de ses membres originels, le chanteur et guitariste Colin Newman, le bassiste Graham Lewis et le batteur Robert Grey, ils sont aujourd’hui accompagnés d’un autre guitariste, Matthew Simms. A l’instar de l’esprit volatil du punk-rock qu’il incarna autrefois, le groupe a connu un parcours ponctué de plusieurs séparations et reformations.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe ralentit encore le tempo, son rock est aujourd’hui calibré et gracile, et laisse parfois la place aux ballades et à la pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Encore quelques morceaux rock, mais un ensemble qui privilégie surtout la langueur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
A l’instar de la vision punk-rock des Buzzcocks ou des Clash, les Wire ont toujours célébré la fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
A part Off The Beach qui pourrait connaitre un petit succès d’estime, le rock des Wire n’est pas construit pour capter l’intérêt du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Pop-rock classieux et aérien que l’on peut enfermer sans risque dans le moule de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Rares rescapés du raz-de-marée punk-rock de la fin des années 70, les britanniques de Wire exposent encore leur belle santé avec le rock posé de leur dix-septième album studio, le brillant Mind Hive.
Un parcours chaotique étalé sur plus de quarante ans et construit autour du grandissime Pink Flag, chef-d’œuvre initial gravé dans la légende du rock qui culmine au sommet d’une discographie sans faille, voici l’héritage divin encore entretenu par le combo de soixantenaires londoniens. Dans ce rock toujours plus millimétré et plus léché, il n’y a guère que les intenses Cactused, Prime And Ready ou encore le très long Hung pour rappeler le passé agité des Wire. La tendance de ce nouvel opus est aujourd’hui plutôt à la pop du fédérateur Off The Beach ou à la langueur des ballades Unrepentant, Shadows et Humming. Mais qu’à cela ne tienne, le quatuor, adepte incontestable de l’ouverture musicale, excelle une nouvelle fois dans cette alternance des ambiances et des genres.
Toujours constitués de trois de leurs membres originels, Colin Newman, Graham Lewis et Robert Grey, les Wire proposent aujourd’hui avec Mind Hive la vision rock d’un groupe qui ne fait clairement pas son âge.