CHROMATICS – Closer To Grey (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2001, emmené par la chanteuse et guitariste Ruth Radelet, accompagnée des musiciens Adam Miller, Nat Walker et Johnny Jewel.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe est plus proche aujourd’hui de l’electropop que de l’indie-rock de son précédent exercice, Kill For Love.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques morceaux entrainants au début de l’album, mais un ensemble qui privilégie plutôt les ballades et les ambiances intermédiaires.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Depuis ses débuts, le groupe n’a cessé de peaufiner sa maitrise de la mélodie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Electropop céleste et ballades paradisiaques, tout ici est fait pour accrocher l’oreille du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
L’electropop est un style qui s’adapte bien à la compression, seul le chant hors norme de Ruth Radelet pourrait éventuellement pâtir de cette étroitesse.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
En 2013, l’aventure de ce blog débutait avec une critique, certes succincte et très loin de celles écrites aujourd’hui, du quatrième album des Chromatics, le fascinant Kill For Love. Plus rien n’était venu depuis lors de ce côté-ci de l’Oregon, c’est donc avec une certaine émotion et un brin de nostalgie que je rédige, plus de six ans après les balbutiements de La Critique Selon Moi, ce billet sur le retour de Ruth Radelet et de ses trois acolytes.
Depuis la sortie en 2012 du sublime Kill For Love, les Chromatics se sont ingéniés à brouiller les pistes. Alors que les fans attendaient depuis très longtemps l’avènement du chimérique Dear Tommy, le combo américain révèle aujourd’hui par surprise l’inattendu Closer To Grey.
Plus synthétique que son excellent prédécesseur, ce cinquième opus studio explore encore un peu plus les rivages de l’electropop sur les entrainants et addictifs You’re No Good, Closer To Grey et Twist The Knife. Se lancer dans la reprise d’une chanson du mythique duo new-yorkais Simon & Garfunkel est une gageure qu’il est difficile d’assumer… mais la voix suave de la belle Ruth Radelet relève aisément le défi et délivre une version quasi liturgique du légendaire The Sound Of Silence. Sur les langoureux Light As A Feather et Touch Red le quatuor de Portland démontre que le trip-hop fait aussi partie de son bagage musical. Les Chromatics peaufinent aussi leur maitrise de la ballade, aidés par le chant divin de Ruth Radelet, les magnifiques Move A Mountain, Whispers In The Hall et Wishing Well nous feraient presque oublier ces sept longues années d’absence.
Nous ne savons pas encore si le virtuel Dear Tommy fera un jour partie de la discographie des Chromatics, voire même si cet album existe vraiment, alors restons aujourd’hui dans le concret et louons les harmonies célestes de ce radieux Closer To Grey.