RIDE – This Is Not A Safe Place (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif dans un premier temps de 1988 à 1996, puis reformé depuis 2014. Le line-up originel n’a pas changé, il est toujours composé d’Andy Bell, Mark Gardener, Laurence Colbert et Steve Queralt.
De quoi parle-t-on ? :
Retour partiel aux bases shoegaze de l’époque Nowhere et Going Blank Again, avec une dérive assumée vers la fluidité de la pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le combo d’Oxford n’a rien perdu de son intensité et de sa sauvagerie rock.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Malgré le déluge de riffs, le groupe intensifie encore son aptitude pour la fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Quelques tubes potentiels, comme Clouds Of Saint Marie, Future Love et Repetition, mais un ensemble beaucoup trop bruitiste pour les oreilles du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Changements fréquents de rythmes et d’ambiances, la musique des Ride mérite beaucoup mieux que la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Les flots tranquilles mais sombres de This Is Not A Safe Place font évidemment échos à la vague du mythique Nowhere, pas seulement pour l’imagerie, mais aussi parce que ce sixième opus studio est tout simplement le meilleur du combo d’Oxford depuis Going Blank Again, sorti en 1992.
Les radars du shoegazing crépitent de bonheur dès l’entame de l’instrumental et furieux R.I.D.E. Le riff destructeur de Fifteen Minutes, la montée en pression d’End Game ou encore le brulot Kill Switch, quel plaisir d’enfin retrouver ces moments intenses de noisy-rock. L’album fait aussi la part belle à une tendance pop léchée et aguicheuse, notamment sur les singles Clouds Of Saint Marie et Future Love ou encore sur le dansant Repetition, mais cette forme nouvelle de sagesse, brillamment emmenée par le chant de Mark Gardener, ne fait absolument pas tâche dans ce lumineux ensemble. Le quatuor britannique n’a donc pas encore dit son dernier mot, les douze titres de This Is Not A Safe Place prouvent au contraire que son regard se tourne plutôt vers l’avenir.
Après Weather Diaries, album de reformation plutôt quelconque, les Ride se remettent en ordre de marche et reprennent le flambeau shoegaze qu’ils avaient si rapidement abandonné au début des années 90.