FUJIYA & MIYAGI – Flashback (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2000, composé de Steve Lewis, David Best, Ben Adamo, Ed Chivers et Ben Faresuedt.
De quoi parle-t-on ? :
Les Fujiya & Miyagi ne touchent surtout à rien, ils puisent toujours leur inspiration dans l’electro minimaliste du krautrock germanique des années 70 et 80.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les Fujiya & Miyagi maitrisent à merveille la boucle rythmique entêtante et dansante.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les mélodies, mêmes basiques, atteignent une certaine forme de fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Trop minimaliste et trop répétitif, difficile dans ce cas d’attirer le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
A l’instar des précédents opus, le style simpliste et répétitif s’adapte très bien au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les Fujiya & Miyagi auraient-ils entendu le message de récrimination concernant la trop longue durée de leur dernier album éponyme ? Difficile à dire, mais toujours est-il que les originaires de Brighton resserrent aujourd’hui drastiquement leur tracklisting.
A peine sept titres au compteur pour une grosse trentaine de minutes, un ton monocorde et répétitif qui ne connait aucune évolution ni aucune variation, tout cela semble donc bien rédhibitoire pour la renommée de ce nouvel opus. Et pourtant, dès les premières notes synthétiques de l’entêtant Flashback la magie opère et un déhanchement incontrôlable, qui ne relâchera son emprise que dans les tous derniers moments du très long Gammon, saisit l’auditeur. L’alchimie entre electro minimaliste et chant rugueux porte une nouvelle fois ses fruits, elle invoque notamment le démon de la danse sur les pépites Personal Space, Subliminal et Dying Sawn Act.
Si l’originalité de Flashback est certes tout à fait discutable, il faut en revanche constater que le groove est définitivement inscrit dans l’ADN harmonique des Fujiya & Miyagi.