STELLA DONNELLY – Beware Of The Dogs (2019)
De qui parle-t-on ? :
Musicienne et chanteuse australienne, active depuis 2016.
De quoi parle-t-on ? :
Style convenu et aérien, qui oscille entre folk langoureux et pop enjouée.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Ambiance folk et pop qui incite surtout à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Même si le propos est très acerbe, la fluidité musicale est au rendez-vous.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ceux qui comprennent les paroles de ces chansons pourraient trouver le propos un peu pesant, la musique en revanche, très agréable à l’oreille, peut aisément accrocher l’auditeur.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Folk-pop limpide et aérienne qui ne souffre pas trop des sévices de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Une toute jeune fille qui aborde les thèmes de la pop et du folk, l’on a déjà vu cela à maintes reprises, ne serait-ce que l’année dernière avec les brillantes américaines Frankie Cosmos et Snail Mail.
Mais ne nous y trompons pas, derrière la douceur folk du premier opus de la frêle australienne Stella Donnelly se cache un discours pamphlétaire qui dénonce, et c’est de bon aloi aujourd’hui, les méfaits et les turpitudes perpétrés par la partie déviante de la gente masculine. Le viol, les sévices d’un ancien boss et bien d’autres abus en tout genre, voici donc en substance les propos que la native de Perth narre avec la douceur et la candeur de sa voix. Si l’auditeur écoute ce Beware Of The Dogs d’une oreille distraite, sans réellement porter attention aux paroles des chansons, la nature enjouée de cette musique, notamment sur les solaires Old Man et Season’s Greatings ou encore sur les langoureux Boys Will Be Boys et Beware Of The Dogs, pourrait lui faire penser que Stella Donnelly épuise les thèmes éculés des premiers amours ou des premières peines de coeur.
Et c’est ce qui fait le « charme » de cet exercice initial, dans un style certes convenu, la belle australienne condamne sans en avoir l’air les tendances les plus insoutenables et les plus sombres dans l’ingénuité et la lumière de l’indie-pop.