La Critique Sous-Marine – Volume 4 (2018)
Quatrième et certainement dernier volet de l’année 2018 de La Critique Sous-Marine qui survole aujourd’hui trois continents, l’Amérique du nord, l’Océanie et plus longuement la vieille Europe, plus particulièrement en Angleterre et bien entendu en France.
BLACK BELT EAGLE SCOUT – Mother Of My Children (2018)
Commençons ce nouveau numéro avec le premier album de l’américaine Katherine Paul, alias Black Belt Eagle School. Le son mélancolique et rocailleux de Mother Of My Children n’est certes pas nouveau, mais comme par enchantement, le temps de ses huit petits morceaux, il nous plonge dans les grandes heures du rock indépendant des années 90.
Le chant suave de la troublante amérindienne parachève ce sentiment d’envoutement et entraine l’auditeur dans les rituels chamaniques de la tribu des Swinomish.
THE GOON SAX – We’re Not Talking (2018)
Changeons maintenant de continent et d’ambiance pour découvrir le second opus des australiens de The Goon Sax, le festif We’re Not Talking.
Après avoir réussi son premier essai, Up To Anything, le trio de Brisbane accentue son penchant pour le mouvement perpétuel. Les pépites pop Make Time 4 Love, Love Lost et She Knows sont tout bonnement des remèdes miracles contre les méfaits de l’arthrose.
ANTEROS – Call Your Mother (2018)
Choisir comme patronyme le nom d’une divinité grecque qui symbolise de plus le partage de l’amour était un signe inquiétant d’outrecuidance.
En quelques singles, les londoniens d’Anteros font donc fi de toute humilité et démontre au contraire d’une belle aptitude pour les hauteurs pop. Emmené par la sculpturale Laura Hayden et son chant à la Debbie Harry, le quatuor britannique promène évidemment son rock synthétique sur les terres harmoniques des mythiques américains de Blondie. Un album prévu pour 2019, When We Land, devrait confirmer le fol espoir entrevu sur les singles Call Your Mother et Love.
SAN CAROL – Houdini (2018)
Revenons en France pour découvrir le son magique d’Houdini, troisième album du combo angevin San Carol.
Entre la beauté du langoureux Cancer et les boucles post-rock de Meaning Of Life, Maxime Dobosz, maitre à penser et mentor du quatuor, laisse libre cours à son excentricité harmonique. Cela donne un ensemble sans réel fil conducteur mais au génie inclassable et illimité.
OCEANIC MEMORY – A Space Echo In A Drunken Mind (2018)
Après deux EP déjà assez bluffants, le trio montpelliérain Oceanic Memory revient avec A Space Echo In A Drunken Mind, nouvel essai six titres de rock feutré et mélancolique.
Spécialiste du crescendo musicale, le combo joue à merveille avec les ambiances. A l’aise aussi bien dans la langueur glaciale que dans la fournaise rock, les sudistes brillent sur les arpèges lumineux de Funny, du très « Radioheadien » High Gravity ou encore du single Believe.