MOTORAMA – Many Nights (2018)
De qui parle-t-on ? :
Groupe russe, actif depuis 2008, mené par le chanteur et musicien Vladislav Parshin, accompagné de la bassiste Irene Parshina, du guitariste Maxim Polivanov et du batteur Mikail Nikulin.
De quoi parle-t-on ? :
Toujours cette propension à revisiter les arpèges cold-wave et new-wave magnifiés autrefois pas Joy Division et New Order.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Après le style, il y a une seconde chose qui ne bouge pas chez Motorama, le tempo enjoué de ses chansons.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Malgré la mélancolie ambiante, ces mélodies sont des pépites de fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style est certes accrocheur mais un peu trop suranné pour attirer le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cold-wave enjouée et gracile, qui lorgne sur le côté synthpop, plutôt compatible avec la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Si l’on écoute aléatoirement les mélodies des cinq opus de Motorama, l’on risque d’avoir quelques problèmes si l’on essaye de réassocier les différentes chansons à leur album d’origine. Cette musique, toujours ancrée entre la fin des années 70 et le début des années 80, puise encore son inspiration dans le creuset mythique des regrettés Joy Division et de leur évolution post-punk, les New Order.
Malgré cet entêtement, il est difficile de reprocher au combo russe son attachement à cette période bénie. La découverte d’un album des originaires de Rostov-sur-le-Don provoque toujours une nostalgie inexplicable pour cette ère new-wave, confirmée aujourd’hui par les arpèges de ce plaisant Many Nights. Comment résister en effet aux premières notes synthpop de Second Part et à cette ligne de basse qui rappelle tant le jeu du grandiose Peter Hook ? La mélancolie palpable de Motorama diffuse son aura nocturne dans la fluidité festive de ce nouvel opus. Les enjoués Kissing The Ground, Homewards, Voice From The Choir ou No More Time sont autant d’offrandes faites aux gardiens du temple de la cause cold-wave.
Il y a tant de nuits où l’on adorerait écouter ce Many Nights. Si cette musique semble figée dans le temps, Motorama fait décidément preuve de persistance et d’inventivité pour éviter qu’elle ne se démode.