DIRTY PROJECTORS – Lamp Lit Prose (2018)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2002, propriété exclusive de son leader David Longstreth, accompagné aujourd’hui des musiciennes Maia Friedman, Felicia Douglass et Kristin Slipp et de Nat Baldwin et Mike Daniel Johnson à la section rythmique.
De quoi parle-t-on ? :
Autour d’une ossature pop, David Longstreth agrège des sonorités venant de la soul, du funk, du jazz et de la musique africaine.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
A part Break-Thru qui incite clairement à la danse, cet ensemble harmonieux et fabuleux est plutôt taillé pour une écoute assidue.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ce n’est pas l’accroche harmonique, d’une fluidité remarquable, qui impose d’écouter plusieurs fois cet opus, mais le foisonnement étourdissant des idées musicales.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style musical sans frontières peut éventuellement fédérer les publics du jazz, de la soul et de la pop.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Comment peut-on avoir l’idée de compresser un tel joyau de génie mélodique ?
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Un an après l’éponyme Dirty Projectors, album tourmenté s’il en est, David Longstreth revient dans le sillage du chef-d’œuvre Swing Lo Magellan avec le lumineux Lamp Lit Prose.
L’américain excelle décidément dans tous les genres, ce huitième opus studio est un objet magique aux orientations hétéroclites et multicolores. Le très soul Right Now, la pop afro-caribéenne à la Vampire Weekend de Break-Thru, le folk langoureux de That’s A Lifetime ou encore les effluves jazz-funk du bien nommé I Feel Energy, le tout irradié par un chant phénoménal à plusieurs octaves, rien ne peut arrêter la fièvre créatrice baroque du natif du Connecticut.
Alors qu’il semblait que l’avenir des Dirty Projectors était fortement compromis, David Longstreth chasse ses idées noires et insuffle à nouveau la vie et la gaité dans ce projet au talent et aux horizons harmoniques sans limites.