LANA DEL REY – Lust For Life (2017)
De qui parle-t-on ? :
Musicienne et chanteuse américaine, active depuis 2005, de son vrai nom Elizabeth Woolridge Grant.
De quoi parle-t-on ? :
Le folk et la langueur demeurent le fil rouge de cette musique, mais les collaborations avec The Weeknd ou A$AP Rocky modernisent cet ensemble et permettent d’effleurer les sonorités de l’electropop et du hip-hop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une utilisation habile des percussions permet de dynamiser la lenteur de cette folk-music.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Honeymoon était d’une tristesse infinie, Lust For Life, d’une gaité toute relative, présente quelques folksongs aux refrains accrocheurs.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les singles avec The Weeknd (Lust For Life) et A$AP Rocky (Summer Bummer) vont booster les ventes d’albums, déjà importantes, de Lana Del Rey.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Les progrès de la technologie permettront peut-être un jour de compresser sans altération le chant fantastique de Lana Del Rey… mais aujourd’hui ce n’est pas possible.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Deux ans après le désespéré Honeymoon, Lana Del Rey revient avec Lust For Life, album fleuve de soixante-treize minutes plus optimiste que son obscur prédécesseur.
La première constatation, à la découverte de cet opus, est que la new-yorkaise privilégie le contenu plutôt que le contenant. La photo de la pochette de Lust For Life reprend les codes de l’autoportrait simpliste déjà utilisés sur Born To Die, Ultraviolence et Honeymoon. La belle fait donc fi des fioritures ornementales et préfère gâter l’auditeur en lui offrant pas moins de seize nouveaux titres.
Love lance cet album dans les intonations folk-pop déjà bien connues chez l’américaine. Même s’il aborde le thème du suicide, le single éponyme Lust For Life, réalisé et interprété en étroite collaboration avec Abel Tesfaye, alias The Weeknd, est le rayon de soleil imparable de ce nouvel exercice. 13 Beaches est une ballade synthétique qui expose magnifiquement la voix profonde et charnelle de Lana Del Rey. Cherry et White Mustang reviennent à la langueur mélancolique que la diva affectionne tout particulièrement. Summer Bummer et Groupie Love sortent du répertoire habituel de la belle, avec le rappeur A$AP Rocky elle innove dans un genre de folk hip-hop du plus bel effet. Ainsi s’égrènent les nombreux morceaux de Lust For Life, dans un style résolument plus moderne, où la country et la folk-music se marient divinement à l’electropop, à noter encore le duo avec Stevie Nicks, chanteuse en d’autres temps des immenses Fleetwood Mac, sur Beautiful People Beautiful Problems ou la ballade avec Sean Lennon, Tomorrow Never Came. Cet opus aurait d’ailleurs pu s’arrêter à la fin de ce treizième morceau. Les trois derniers titres, Heroin, Change et Get Free, dans la mouvance coutumière apathique et tourmentée, n’amènent pas de réelle plus-value, ils auraient plutôt eu leur place en face B des nombreux singles qui seront extraits de Lust For Life.
L’inconditionnel sera évidemment ravi devant tant d’abondance, mais si Lana Del Rey s’était toutefois contentée d’inscrire seulement une douzaine de titres à la tracklist de cet opus, Lust For Life aurait alors pu s’élever au rang de chef-d’œuvre. Ne faisons toutefois pas la fine bouche, le chant de la new-yorkaise demeure un phénomène rare et extraordinaire à classer parmi les merveilles incontournables de ce bas monde.