HUSKY – Punchbuzz (2017)
De qui parle-t-on ? :
Duo australien, actif depuis 2008, composé des cousins Husky Gawenda et Gideon Preiss.
De quoi parle-t-on ? :
Le duo abandonne un peu son orientation folk et endosse un costume pop coloré et entrainant.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’on est parfois à la limite du dancefloor, sur Ghost ou Shark Fin par exemple, mais l’ensemble se joue plutôt sur un tempo intermédiaire.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’orientation pop de Punchbuzz apporte une dose importante de fluidité mélodique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les singles Ghost, Shark Fin et Late Night Store sont taillés pour l’aventure populaire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Pop aérienne et monocorde qui ne s’altère pas en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Choisir comme patronyme le nom d’une race de chien originaire des terres froides de l’Alaska et de la Sibérie lorsque l’on est issu de la fournaise australienne est le genre de paradoxe qui peut exciter la curiosité des observateurs les plus perplexes.
Mais remettons tout de suite les choses en place, le duo australien ne voue pas une dévotion particulière à ce fidèle et courageux canidé, il a simplement utilisé le prénom assez singulier de son leader, Husky Gawenda, pour incarner les arpèges de sa pop aérienne et lumineuse.
Après deux premiers albums ancrés dans la folk-music, les originaires de Melbourne profitent d’un long séjour à Berlin pour donner un accent pop européen coloré et dynamique à leurs nouvelles mélodies. Punchbuzz démarre sur les chapeaux de roues avec les enjoués Ghost et Shark Fin, deux singles aux refrains totalement imparables. L’éponyme Punchbuzz et Late Night Store ralentissent un peu le tempo et chassent leur inspiration sur les terres de la dreampop des américains de Real Estate et de Beach House. Les ballades Cut The Air et Cracks In The Pavement sont les seules chansons qui conservent encore les intonations folk entrevues sur Forever So et Ruckers Hill. Accompagné des arrangements synthétiques de son cousin Gideon Preiss, Husky Gawenda appose ainsi son chant cristallin sur les notes ciselées de ces dix nouvelles mélodies.
Husky révolutionne donc sa manière d’appréhender la musique. Il évacue la mélancolie inhérente à la langueur folk et se concentre sur une vision pop radieuse et remuante propre à engendrer les destins les plus éblouissants et l’engouement du grand public.