TALISCO – Capitol Vision (2017)
De qui parle-t-on ? :
Projet solo du chanteur et musicien Français Jérôme Amandi, actif depuis 2014. Il est accompagné une nouvelle fois des musiciens Thomas Pirot et Gautier Vexlard.
De quoi parle-t-on ? :
Le français durcit un peu son jeu, se fait plus rock, mais sa pop reste dans les eaux de son premier opus, Run.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Beaucoup plus de titres mid-tempo, des ambiances plus variées, cet album provoque au mieux une furieuse envie de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Cet album plus musclé conserve la belle fluidité mélodique du premier opus, Run.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Monsters And Black Stones, Shadows et Stay, pour ne citer que les plus évidents, ne manqueront pas de confirmer l’assise populaire de Talisco.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Album un peu plus rock que Run, mais cet ensemble demeure très homogène et très digeste en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’on en voudrait presque à Bouygues de nous imposer jusqu’à l’excès, en version originale ou maintenant remixé, le titre The Keys pour illustrer son spot publicitaire sur son réseau 4G. Cette surexposition abusive nous aurait presque fait oublier que le premier opus de Talisco datait maintenant de 2014 et qu’il était donc grand temps pour le français de remettre son bleu de chauffe.
Pas facile pourtant d’imaginer une suite après un succès aussi persistant. Deux options s’offraient au Bordelais pour l’orientation musicale de ce nouvel album, surfer sur la vague triomphante de Run et surtout ne rien changer ou prendre le risque d’explorer d’autres voies quitte à perdre quelques fidèles au passage. Talisco a décidé de ne pas choisir, une bonne moitié de Capitol Vision est dans la belle continuité de Run avec les tubes pop-rock en devenir, A Kiss From LA, Thousand Suns, Monsters And Black Stones, Shadows et Stay. L’autre moitié est plus aventureuse, plus introspective, du psychédélique Sitting With The Braves, en passant par le solo de batterie de Before The Dawn, le rock de Loose ou la langueur intense du splendide Behind The River, Talisco sort des sentiers battus et parcourt avec bonheur de nouveaux horizons.
A l’instar d’un Phoenix ou d’un Griefjoy, Jérôme Amandi est un excellent VRP de la pop hexagonale à l’international. Son installation récente dans la cité des anges lui permet de plus de gouter à d’autres expériences, de muscler son rock et de réaliser, avec Capitol Vision, un parfait enchainement à son très populaire premier essai, Run.