AUSTRA – Future Politics (2017)
De qui parle-t-on ? :
Trio canadien, actif depuis 2009, emmené par la chanteuse, claviériste et tête pensante Katie Stelmanis, accompagnée de la batteuse Maya Postepski et du bassiste Dorian Wolf.
De quoi parle-t-on ? :
L’electropop est toujours la marque de fabrique du groupe canadien, la seule différence notable se trouve dans cette envie flagrante de faire bouger les foules…
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Austra oriente clairement sa musique du côté de la piste de danse.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Utopia et Future Politics sont des instantanés pop auxquels il sera difficile de résister.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le propos est toujours aussi vindicatif mais moins mélancolique que sur le précédent album Olympia, le public devrait donc adhérer plus facilement à cette tendance nouvelle.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop dansante et tubesque, très adaptée au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La voix magnifiquement chevrotante et profonde de Katie Stelmanis survole les soubresauts électroniques du politiquement incorrect Future Politics.
La native de Toronto habille sa vindicte féministe d’atours synthétiques addictifs et dansants. L’album commence pourtant dans la douceur du langoureux We Were Alive. Il faut attendre le single Future Politics, message d’espoir et de croyance en un futur radieux et fantasmé, pour enfin approcher le dancefloor. Le deuxième énorme single de ce nouvel opus, Utopia, malgré son appel au secours contre les violences conjugales à l’égard des femmes, est une autre bombinette d’electropop dansante. Le crescendo de I’m A Monster est une ode au chant sublime de Katie Stelmanis. Austra balaie ainsi avec brio le scope de la synthpop, il revisite au passage la new-wave de Siouxsie Sioux sur Freepower ou le trip-hop sur Beyond A Mortal, il se permet enfin un petit clin d’œil à la musique classique, si chère à la tête pensante du combo canadien, sur l’instrumental Deep Thought.
En tant que représentante assumée du mouvement Queer, Katie Stelmanis affiche fièrement ses idéaux et leur extension dans le domaine de la lutte. Future Politics est en ce sens une vraie réussite, il est le disque le plus engagé et le plus abouti musicalement du trio Austra.