THE FLAMING LIPS – Oczy Mlody (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 1983, centré autour de son chanteur et leader Wayne Coyne, accompagné de Jake Ingalls, Michael Ivins, Derek Brown et Steven Drozd.
De quoi parle-t-on ? :
Cette musique inclassable tire toujours son essence du psychédélisme des années 60, 70, notamment celui du Pink Floyd de l’époque Syd Barrett.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Beaucoup de changement de tempo mais aussi beaucoup de lenteur, difficile donc de trouver un point d’accroche pour le mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Un tel enchevêtrement d’idées sonores ne peut s’apprécier que sur la longueur.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ces mélodies un peu foutraques ont du mal à accrocher l’oreille des auditeurs habitués à la musique millimétrée et sans aspérité.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Des sons qui viennent de tous côtés, parfois de manière désordonnée, les albums des Flaming Lips ne sont décidément pas tendre avec la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les vétérans de la pop barrée et illuminée reviennent avec un quatorzième album habité et aérien.
Cet opus démarre en douceur, dans la langueur instrumentale de l’éthéré Oczy Mlody. How?? pose une question, comment se renouveler après trente-cinq ans de carrière? Mais ne nous inquiétons pas pour les Flaming Lips, leur approche musicale bancale et multi-genres leur a toujours permis d’éviter le piège de la rengaine. There Should Be Unicorns est une petite gâterie psychédélique dont seuls les orginaires d’Oklahoma City ont le secret de fabrication. Sunrise est le single le plus évident de Oczy Mlody, la voix de Wayne Coyne, et c’est un peu vrai pour tous les autres titres, parait très lointaine, elle semble survoler cet album dans une ambiance cotonneuse. Ce nouvel opus oscille ainsi sans réelle logique entre l’inclassable (Galaxy I Sink, Do Glowy ou Almost Home) et le grandiose (Nigody Nie, One Night While Hunting… ou The Castle). Une petite curiosité pour conclure cet album, le titre We A Famly avec la participation de la sulfureuse et insupportable Miley Cyrus. C’est la rencontre du yin et du yang, du feu et de la glace, du music business et de l’underground… pourtant il faut reconnaître que la star des ados hystériques réalise une prestation tout en sobriété et plutôt honnête.
Le temps ne semble pas avoir de prise sur les Flaming Lips. Chacun de leurs albums est une sorte de renaissance musicale qui a le pouvoir de les rendre tous uniques en leur genre. Oczy Mlody n’échappe pas à cette règle, la part psychédélique encore présente sur le précédent The Terror est totalement gommée et laisse place à une pop lumineuse et cristalline qui confère au Flaming Lips le titre très envié de meilleur ouvrier dans la catégorie bricolage musical.