MOGWAI – Atomic (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe écossais, actif depuis 1995, composé de Stuart Braithwaite, Martin Bulloch, Dominic Aitchison, John Cummings et Barry Burns.
De quoi parle-t-on ? :
Musique instrumentale toujours affiliée au post-rock mais qui échappe quelque peu aux codes du genre notamment grâce à l’utilisation d’instruments du répertoire classique.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Mogwai est le genre de groupe que l’on écoute béatement... et sans mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Capter les ambiances de ces mélodies de prime abord n’est pas toujours chose aisée, il est donc nécessaire de s’en imprégner à force d’écoutes.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Excellent opus pour une utilisation en fond sonore avec des mélodies d’une beauté à vous couper le souffle.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Bien que le format mélodique soit plutôt aérien et fluide, il est tout de même conseillé d’écouter ces splendides arpèges en toute décompression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Mogwai est devenu depuis quelques années l’un des spécialistes incontournables dans l’écriture de bandes originales de films, de séries ou de documentaires. Les plus marquantes, celle de Zidane, un portrait du XXIe siècle et l’entêtant générique de la série française Les Revenants sont restées gravées dans nos mémoires.
Atomic a donc été composé pour accompagner le documentaire de Mark Cousins pour la BBC, Atomic: Living in Dread and Promise. Ce film est un kaléidoscope où s’entremêlent les désastres et les bienfaits de l’ère atomique. Qui mieux que les écossais pouvait illustrer cette ambivalence entre l’effroi provoqué par Hiroshima ou Tchernobyl et la promesse d’une vie meilleure grâce à l’utilisation du nucléaire dans la santé, notamment dans l’imagerie médicale? Ether morceau phare d’Atomic ouvre ce nouvel opus sous les meilleurs auspices, cette mélodie est tellement belle, tellement poignante que l’on pourrait la comparer à une sorte de musique classique des temps modernes. Cette impression de splendeur se répète tout au long d’Atomic. Bien que toujours catalogué parmi les artistes post-rock, Mogwai est devenu un objet inclassable, une sorte d’ovni intemporel venu pour stimuler nos réactions les plus basiques, la joie, la tristesse et la peur.
La musique d’Atomic, à l’instar du sujet qu’elle accompagne, est angoissante et mélancolique, mais son aura et son intensité lumineuse sont si puissantes qu’elle peut-être rangée à son tour dans la colonne « avantages » de l’énergie nucléaire.