THE CORAL – Distance Inbetween (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 1996, composé des frères Skelly, James et Ian, Nick Power, Paul Duffy et Paul Molloy.
De quoi parle-t-on ? :
Indie-rock très britannique aux accents psychédéliques. Le groupe revient à un rock plus classique après le détour quasi « unplugged » de The curse of love.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Du bon rock qui peut parfois inciter à la pratique du Air guitar, mais un rythme d’ensemble qui permet simplement de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Même si cette musique est plus homogène, elle nécessite, pour une bonne appréhension, plusieurs auditions.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Groupe adulé par ses fans, mais style musical que l’oreille distraite écoute dans la plus totale indifférence.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Rock monocorde, popsongs et folk intimiste qui s’écoutent confortablement en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Il est habituellement difficile de critiquer un album de The Coral à chaud tant la musique du quintette est un inextricable bouillonnement harmonique impossible à démêler lors des premières écoutes.
Distance Inbetween n’est pourtant pas composé de ce mélange d’ingrédients sonores et de ces arpèges fouillés qui ont fait le sel des précédents opus des britanniques. Plutôt que cette diversité traditionnelle, il propose au contraire une homogénéité rock à l’état brut. Bien que le souvenir lumineux des chefs-d’œuvre Magic & medicine et Roots and echoes soit toujours vivace, le style monocorde de Connector, White bird ou Holy revelation et le stoner-rock de Chasing the tail of a dream ou Million eyes arrivent à nous faire oublier les six longues années d’attente et de désespoir depuis la sortie du véritable pénultième album du groupe, Butterfly house. Les originaires de l’estuaire de la Mersey ont encore d’autres cartouches en réserve comme les très folk Distance Inbetween et She runs the river ou la pop festive de Miss fortune et de Beyond the sun.
Le départ d’un des membres fondateurs, Bill Ryder-Jones, en 2008 semblait avoir été bien digéré avec la sortie deux ans plus tard de l’intéressant Butterfly house. Le groupe a pourtant ressenti le besoin de faire une longue pause… toutefois bénéfique, puisque Distance Inbetween, s’il est loin d’être leur meilleur opus, a au moins le mérite de remettre en évidence un des joyaux de la pop britannique.