KIM DEAL – Nobody Loves You More (2024)
Absente des radars discographiques depuis quelques années, l’américaine Kim Deal, autrefois membre éminent des divins Pixies, revient enfin en solo avec le pop-rock éclectique du délicat Nobody Loves You More.
Un album des Breeders en 2018 déjà après une très longue période de disparition et depuis plus rien, les productions de la native de Dayton sont pour le moins assez rares. Ne boudons pas alors notre plaisir lorsque l’américaine se remet enfin à l’ouvrage. Les premières mesures dans la langueur cuivrée de la pop de l’éponyme Nobody Loves You More indiquent très vite que les choses se feront ici en douceur. Dans un rythme un brin plus soutenu, le single Coast suit peu ou prou la même direction. Il faut attendre les notes fiévreuses de Crystal Breath pour que la voix de l’originaire de l’Ohio fasse vibrer sa corde rock. Les moments de forte intensité sont finalement peu fréquents et ne touchent encore cet album que sur les harmonies downtempo de Disobedience et du final A Good Time Pushed et sur le plus furieux Big Ben Beat. La majeure partie de cet opus se concentre donc sur les aptitudes folk-pop célestes de Kim Deal avec les ballades Are You Mine?, Summerland et Come Running et avec la pop de Wish I Was.
Après avoir œuvré dans différentes formations et connu au passage quelques problèmes relationnels, Kim Deal démontre avec l’excellent Nobody Loves You More qu’elle n’a aujourd’hui plus besoin de personne pour réaliser un bon album.
(8)
De qui parle-t-on ? :
Auteure, compositrice et interprète américaine, active depuis 1986, autrefois bassiste des légendaires Pixies et toujours leader du combo de Dayton, The Breeders.
De quoi parle-t-on ? :
Alternance céleste de folk, de pop et de rock, très loin du style noisy des Pixies et des Breeders.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
La langueur pose largement son empreinte sur cet album.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’américaine maitrise à n’en pas douter l’art de la ritournelle.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Pas très tendance, mais une approche musicale qui pourrait toutefois toucher le grand public.