PIXIES – The Night The Zombies Came (2024)
S’il ne modifie en rien l’ordre établi, l’éclectique The Night The Zombies Came des légendaires américains de Pixies proposent un rock certes assez convenu mais finalement plutôt digne d’intérêt.
Pour l’anecdote, le combo de Boston a aujourd’hui produit autant d’albums dans sa deuxième vie que lors de sa première. Mais nous sommes tous d’accord, à part quelques fulgurances surtout sur le récent Doggerel, en termes de niveau cette seconde partie de carrière peine à égaler les fantastiques débuts du quatuor du Massachussetts. Ce nouvel opus, même s’il possède quelques beaux atouts, ne suffira pas à inverser cette tendance. Avec le langoureux et éthéré Primrose le groupe affiche d’emblée ses intentions pop. Le rock pur et dur fait une courte apparition sur le single You’re So Impatient, avant que le calme ne revienne sur les notes downtempo de Jane et apathiques de la ballade Chicken. Le rock est plus présent sur la seconde partie de ce neuvième LP avec les tonitruants Motoroller, Oyster Beds et Ernest Evans, mais doit composer avec la pop plus tranquille de Johnny Good Man et Kings Of The Prairie ou avec la mélancolie de Mercy Me et du final, The Vegas Suite.
Avec le rock de The Night The Zombies Came, les Pixies n’influenceront vraisemblablement pas des hordes de musiciens en herbe, mais maintiennent encore une fois à flot leur aura mythique.
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De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, fondé en 1986 et dissous une première fois en 1993. Trois de ses membres d’origine, son leader naturel Frank Black, David Lovering et Joey Santiago, reforment le combo en 2004. La bassiste Emma Richardson accompagne aujourd’hui le trio de presque soixantenaires.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe alterne les morceaux de langueur pop avec les brûlots de noisy-rock.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Quelques envolées rock, mais un ensemble qui navigue plutôt dans une ambiance downtempo.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’art de la ritournelle semble désormais être la nouvelle donne du songwriting des Américains.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Le combo est déjà très populaire et ses intentions pop pourraient même attirer un nouveau public.