Les Japonais de Mono nous entraînent une nouvelle fois au pays cotonneux et clair-obscur des rêves avec le post-rock atmosphérique du céleste Oath.

Au plus haut dans les années 90 et au début de ce siècle, le style post-rock est de nos jours indéniablement en perte de vitesse. Mais quelques pionniers du genre résistent encore, les Écossais de Mogwai évidemment, les divins américains d’Explosion In The Sky et donc aujourd’hui le quatuor de la capitale nippone. La mélancolie instrumentale du combo tokyoïte, tout à la fois symphonique et empreinte de la lourdeur du rock, procure une sensation harmonique époustouflante. Les crescendos extraordinaires de l’éponyme Oath, de Run On, de Hear The Wind Sing, de Holly Winter, de We All Shine On ou encore de Time Goes By, donnent parfois l’impression qu’un orchestre de musique classique a eu l’étrange et merveilleuse idée de s’installer dans le cratère d’un volcan en éruption.

Oath, douzième album studio des Mono et l’un des derniers produits par le regretté Steve Albini, est un composé volatil puissant dont l’essence s’insinue subtilement dans l’esprit de l’auditeur.

(8,5)

De qui parle-t-on ? :

Groupe Japonais, actif depuis 1999, composé des guitaristes Takaakira "Taka" Goto et Hideki "Yoda" Suematsu, de la bassiste et pianiste Tamaki Kunishi et du batteur Dahm Majuri Cipolla.

De quoi parle-t-on ? :

Post-rock symphonique et aérien, dans la veine de celui que pratique les Américains d’Explosion In The Sky.

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

De l’intensité rock certes, mais un album construit avant tout pour l’écoute.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

A écouter évidemment maintes et maintes fois.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut-être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

La variété des ambiances et le style instrumental ne sont pas des éléments qui attirent de prime abord le grand public.