De qui parle-t-on ? :

Groupe Anglais, actif depuis 2015, emmené par sa phénoménale chanteuse Dana Margolin, accompagnée des musiciennes Maddie Ryall et Georgie Stott, et du batteur Sam Yardley.

De quoi parle-t-on ? :

Un indie-rock nineties sans surprise, mais dans une justesse de l’interprétation qui en surprendra plus d’un.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Une ferveur rock indéniable mais dans une constante plutôt downtempo.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Il faut s’habituer au chant de Dana Margolin avant d’apprécier correctement ces mélodies.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le style s’adresse surtout à un public de spécialistes, amateurs de rock indépendant des années 90.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Seule la voix surpuissante de Dana Margolin pourrait interdire l’usage de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Souvent, pour ne pas détonner dans le concert de louanges imposé par le microcosme musical, l’on encense tel ou tel nouveau venu sur la scène rock sans vraiment trop y croire. Mais cette hésitation ne concerne pas les Porridge Radio. Dans la nuée de groupes qui émergent continuellement des îles britanniques, l’on avait remarqué que le chant habité de Dana Margolin était le petit truc en plus qui transforme l’ordinaire en extraordinaire.

Le terme « nouveau venu » s’applique d’ailleurs peu au combo de Brighton, puisque Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky est déjà son troisième opus. Les trémolos envoûtants de l’impétueuse blonde platine irradient d’emblée le crescendo rock de Back To The Radio. La pop de Trying est ensuite l’écrin des puissantes vocalises de la britannique. Le post-punk nineties est le fil conducteur harmonique du nerveux Birthday Party. Le quatuor joue aussi avec les ambiances en ralentissant fortement son tempo sur les langoureux End Of Last Year et Rotten. La facture rock est certes assez classique, mais la ferveur de l’interprétation force le respect, il suffit d’écouter les brûlants Jealousy et The Rip pour s’en persuader.

Le talent de Dana Margolin pourrait entrainer n’importe qui vers les sommets. C’est les Porridge Radio qui en profitent aujourd’hui, après le très bon Every Bad, le lumineux Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky atteint lui aussi la très haute altitude.