WE HATE YOU PLEASE DIE – Can’t Wait To Be Fine (2021)
De qui parle-t-on ? :
Groupe français, actif depuis 2016, composé de Raphaël Balzary au chant et à la guitare, d’un second guitariste Joseph Levasseur, et d’une section rythmique entièrement féminine, Chloé Barabé à la basse et Mathilde Rivet à la batterie.
De quoi parle-t-on ? :
Tout en conservant ses fortes habitudes punk-rock, le quatuor explore les voies du post-punk… et de la pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le pogo demeure l’activité principale des fans du combo rouennais.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le public doit difficilement ressortir indemne d’un concert des We Hate You Please Die.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le combo s’adresse principalement aux amateurs de violence harmonique.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La compression n’altérera pas les vociférations et les riffs incandescents des normands.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Plus éclectique que le furieux Kids Are Lo-Fi, Can’t Wait To Be Fine, second opus du quatuor français We Hate You Please Die, respire aujourd’hui la joie de vivre punk-rock.
L’entame langoureuse d’Exhausted + Adhd semblait pourtant indiquer que l’apaisement était de rigueur, mais la seconde partie du morceau ramène tout le monde sur le droit chemin de la férocité harmonique. Même lorsqu’il aborde le thème policé du post-punk sur le lumineux Vanishing Patience, le combo rouennais ne peut s’empêcher de « salir » l’ensemble à grand coup de riffs destructeurs et de hurlements. Le punk-rock explosif demeure évidemment le fil conducteur de ce nouvel album, sur le single Barney, le mélodique Epiphany ou encore sur l’enragé Coca Collapse, mais les normands élargissent aujourd’hui leur palette musicale avec entre autres les effluves shoegaze des légendaires My Bloody Valentine sur Exorcise, ou la cold-wave, aujourd’hui brillamment pratiquée par les Russes de Motorama, sur l’éponyme Can’t Wait To Be Fine. Les voix multiples, masculines ou féminines, viennent parfois des tréfonds de la terreur ou sont extirpées d’une phase de démence, mais font aussi preuve d’une réelle aptitude pour le chant, notamment sur les bouillants DSM-VI et Otterlove, et sur le dépouillé Terminal.
Dans la bataille actuelle des vaccins, les volcaniques We Hate You Please Die ont découvert avec le virulent Can’t Wait To Be Fine celui contre le virus de la platitude et de l’aseptisation musicale.