De qui parle-t-on ? :

Musicienne et chanteuse américaine, active depuis 2014.

De quoi parle-t-on ? :

Folk-music intimiste et angélique magnifiée par le chant extraordinaire de l’américaine.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

A part sur un ou deux morceaux pop, cet ensemble musical est très très lent.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

La musique divine ne se conçoit que dans l’art poussé de la mélodie.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Avec cette beauté harmonique, l’américaine peut rêver d’un destin à la Lana Del Rey.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Ce chant céleste touché par la grâce ne peut à l’évidence se satisfaire de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine (9)

Les éminences grises du paradis, abreuvées à l’envi de musique beaucoup trop païenne, décidèrent un jour de rétablir l’harmonie céleste en produisant leurs propres mélodies. La difficile mission fut confiée à l’ange protecteur de l’état de Virginie, Lael Neale. Le résultat dépasse aujourd’hui toutes les attentes, les volutes divines d’Acquainted With Night ont impressionné le grand Saint-Pierre en personne.

Mais pour faire entendre sa voix et mieux diffuser son message, la belle devait pactiser avec le diable, c’est sous la forme du subversif label Sub Pop qu’il a donc pris forme. Le chant gracile de la jeune américaine, qui évoque parfois la fragilité vocale d’Alela Diane, autre archange tutélaire mais de la Californie cette fois-ci, inonde de lumière chacune des notes de cet ensemble musical venu directement des cieux. Le folk intimiste, style évidemment préféré de ces chers angelots, est le moteur d’ambiance du langoureux Blue Vein. L’antédiluvien synthétiseur Moog semble être l’instrument paradisiaque qui sublime la lenteur d’Every Star Shivers In The Dark ou de l’éponyme Acquainted With Night. Dans cet assemblage de bonheur christique, quelques petits écarts pop sont à noter avec le beat entêtant de For No One For Now et le final Some Sunny Day.

Les mortels doivent donc s’incliner, les instances divines avec leur porte-étendard Lael Neale frappent un grand coup. Les arpèges délicats du chef-d’œuvre Acquainted With Night sont aptes à reconquérir l’oreille de moult ouailles égarées.