De qui parle-t-on ? :

Groupe canadien, actif depuis 2017, composé de Tom Gould, Paul Jacobs, Jacob Shepansky, Peter Baylis et Austin Boylan.

De quoi parle-t-on ? :

Les canadiens ajoutent une dose de groove afro-caribéen dans un fond garage-rock endiablé. L’influence musicale des légendaires Talking Heads est ici évidemment très prégnante.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Résister au groove de Hot Heater ou d’Under The Wires est un défi difficilement tenable.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Ce style musical percutant et dansant ne manquera d’enflammer les salles de concert.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le rock, parfois un peu crade, devrait rebuter l’auditeur, mais le groove endiablé pourrait malgré tout l’inciter à explorer plus en profondeur cet album .  

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

L’énergie des Pottery fait exploser toutes les contraintes, même celles imposées par la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter   

-          Il tourne en boucle sur ma platine (9)

Il semblerait que dans le monde du garage-rock burlesque, les américains de Parquet Courts aient enfin trouvé un concurrent à leur mesure, en la personne du combo montréalais Pottery.

Dans une maitrise certaine du foutoir harmonique et de l’art de la percussion, les canadiens lancent leur opération de séduction avec le rock bouillant et quasiment instrumental de l’éponyme Welcome To Bobby’s Motel. Hot Heater démarre dans le post-punk le plus banal avant que le groove insoutenable de la seconde partie du morceau n’emporte tout sur son passage. Les Pottery allient ainsi à merveille l’ordinaire du garage-rock et la pétulance diabolique des rythmes chaloupés. Le démon de la danse est ainsi grandement convié sur le brulot Under The Wires, sur le tropical Bobby’s Forecast ou encore sur les singles Texas Drums Pt I & II et Take Your Time. Cette manière d’amalgamer les sonorités rappelle évidemment le travail des immenses américains de Talking Heads, mais la référence est sublime et le quintette québécois en tire la juste quintessence.

Se rouler dans cette fange harmonique lumineuse, à la sale odeur de sueur et de soufre, est donc vivement conseillé. Welcome To Bobby’s Motel, premier essai des nord-américains de Pottery, est un indispensable coup de maitre.