THE MAGNETIC FIELDS – Quickies (2020)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 1989, emmené par son leader Stephin Merritt, accompagné des musiciennes et chanteuses Claudia Gonson et Shirley Simms, du guitariste John Woo et du violoncelliste Sam Davol.
De quoi parle-t-on ? :
Folk-pop dépouillée et quasi acoustique, au format très court et enchanteur.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Style musicale simpliste et minimaliste, mais interprété parfois dans un rythme assez soutenu qui permet au moins de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Sur ce format très court, les Magnetic Fields se devaient d’accrocher très rapidement l’auditeur… pari réussi avec la belle fluidité musicale de ces nouvelles mélodies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Si l’album a peu de chances de connaitre un grand succès populaire, sa puissance mélodique à quelques arguments pour captiver l’attention de l’auditeur occasionnel.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La musique, souvent ici réduite à sa plus simple expression, ne souffre pas de l’étroitesse de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Simple, court et beau, voici comment l’on pourrait résumer les vingt-huit mélodies de Quickies, nouvel album des américains de Magnetic Fields.
Sur ce douzième opus studio, le combo de Boston s’abandonne dans la ritournelle pop paradisiaque et fugace. Les harmonies, souvent interprétées avec un seul instrument, ne sont là que pour soutenir la voix chaude et grave du baryton Stephin Merritt, ou plus rarement les chants suaves de Claudia Gonson et de Shirley Simms. Le minimaliste et trop court Castles Of America expose d’emblée les envolées vocales gothiques du natif de New-York. Dans un cheminement acoustique seventies et eighties qui peut tour à tour évoquer l’immense John Cale, la pop bucolique des écossais de Belle & Sebastian ou plus lointainement le folk onirique des mythiques Simon & Garfunkel, les originaires du Massachussetts alignent, non sans humour, les arpèges élémentaires et enchanteurs de The Biggest Tits In History, The Day The Politicians Died, My Stupid Boyfriend, Kraftwerk In A Blackout, Evil Rythm ou encore du final, I Wish I Were A Prostitute Again.
Quickies, qui dans la langue de Shakespeare évoque l’acte sexuel spontané et irrésistible, est un plaisir musical intense et fulgurant offert à l’auditeur par le vétéran Stephin Merritt et par ses Magnetic Fields.