La Critique Sous-Marine – Volume 8 (2020)
La longue période de confinement va, à l’instar d’autres secteurs, inévitablement plonger l’industrie musicale dans la détresse économique. Alors n’hésitons pas, via le tout petit écho de La Critique Sous-Marine, de mettre en avant quelques très bons artistes encore peu connus, et louons une nouvelle fois la création musicale qui, pour sa part, n’a de cesse de s’épanouir.
ARCHIBALD – Out Of Sight (2020)
Mais qu’entends-je ? La bande originale d’un nouvel épisode de Game Of Thrones ou bien un nouvel album de la légendaire Lisa Gerrard ? L’entrée en matière vocale de Roxanne Terramorsi sur l’épique et très court Breath In est tout bonnement prodigieuse.
Accompagnée du musicien Nicolas Gardel pour former le duo Archibald, la française appose, le temps de l’EP Out Of Sight, son chant onirique sur une dreampop mélancolique et homérique.
Après un premier album confidentiel, In Time In Space, qui se cantonnait plutôt dans l’univers jazzy, il semblerait que le combo, pour le plus grand bonheur de l’auditeur, ait aujourd’hui choisi d’élargir son horizon musical.
CHEYENNE – Surprends-Moi (2020)
Après un premier EP très prometteur, Demantiks By Cheyenne, la chanteuse française Marine Bruckner, alias Cheyenne, sort aujourd’hui son premier album au nom prédestiné, Surprends-Moi.
Accompagnée de trois musiciens, l’iséroise dynamite chacune de ses nouvelles compositions par la seule intensité de sa puissance vocale. Le style musical fait évidemment penser à un melting-pot pop-rock d’un autre siècle, mais l’étincelle électrique du combo met le feu à l’interprétation bouillante des brûlots Looking At Me, So Bad, Surprends-Moi et autre Burning.
La photo de la pochette de Surprends-Moi est peut-être prémonitoire, avec le très bon niveau de cet album, le quatuor hexagonal pourrait très vite s’envoler vers les sommets de la gloire.
ZOLA BLOOD – Two Hearts (2020)
Trois ans après un très bon premier album, Infinite Games, le quatuor londonien Zola Blood confirme son talent sur un nouvel EP quatre titres, Two Hearts.
Cet assemblage de synthpop langoureuse, que l’on croirait parfois inspiré des lumineux XX, est un sommet mirifique de l’art mélancolique.
ARROGANT CRIMINALS – Fine & Dandy (2020)
Fine & Dandy, premier album du trio parisien Arrogant Criminals, nous ramène dans les années 70 et 80, là où le hard-rock et le glam-rock régnaient en maitres.
Certainement bercés aux doux sons des Def Leppard, Motley Crue, Aerosmith et de bien d’autres excellents combos de l’époque, les membres du groupe transposent à merveille ces références bénites dans leur schéma musical.
Fine & Dandy est une très belle revisite de cette tranche mythique de l’histoire du rock.
MIRO SHOT – Content (2020)
Ayant définitivement refermé la page Breton, le britannique Roman Rappak se lance dans un nouveau projet synthétique et dansant, Miro Shot.
Sous la forme d’un collectif (huit personnes composent le groupe), le londonien sort son premier album, le bouillant Content. Cet empilage de pépites electro-rock, certes sans très grande originalité et qui n’a d’autre but que de divertir l’auditeur, s’avère diablement efficace.
A noter sur le premier titre de l’album, A World You Made Yourself, la présence du légendaire musicien anglais Manfred Mann, activiste du rock psychédélique depuis le début des années 60.
PLASTIC AGE – Take Me For A Fool (2020)
Une pop bubblegum échevelée, à la limite du punk-rock, voici le programme proposé par le nouveau single du trio hexagonal Plastic Age, Take Me For A Fool.
Toujours emmené par le coffre surpuissant d’Apolline Magnet, le combo attise les braises du rock incandescent qu’il a déjà exploité sur son excellent premier album, Blood Red Roses.
Ce single est annonciateur d’un bien beau nouvel opus qui verra le jour à l’automne.