EMILY JANE WHITE – Immanent Fire (2019)
De qui parle-t-on ? :
Chanteuse et musicienne américaine, active depuis 2006.
De quoi parle-t-on ? :
Mélange étrange et sublime de folk-music et de rock.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Ensemble dominé par la folk-music, qui exprime sa beauté dans le dépouillement et dans l’extrême lenteur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Folk-music dans la veine mélodique de celle pratiquée par la danoise Agnes Obel.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’on se laisse facilement transporter par cet éloge de la lenteur.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Difficile de compresser ce chant hors normes venu d’un autre monde.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Une nouvelle fois portée par l’excellent label bordelais Talitres, l’américaine Emily Jane White touche au sublime avec son déjà sixième opus, l’ardent Immanent Fire.
Dans les pas lumineux du fantastique They Moved In Shadow All Together, la fée des bois californiens déploie son sortilège d’envoûtement dès les premières notes du sombre et mélancolique Surrender. La pop épique de Drowned égaie à peine cette ambiance un brin pesante. Les références fusent évidemment dans nos esprits à l’écoute de la voix puissante et semble-t-il sans limites de la native d’Oakland, la grande prêtresse britannique PJ Harvey bien sûr sur le rock apathique d’Infernal et de Metamorphosis ou encore la divine danoise Agnes Obel sur le folk des fabuleux Washed Away et Dew. Dans une dramaturgie céleste de la lenteur, les dix actes d’Immanent Fire imposent ainsi leur vision poétique de la beauté musicale.
Le feu intérieur qui alimente le moteur harmonique d’Emily Jane White ne semble pas près de s’éteindre. Ce nouvel album démontre, s’il en était encore besoin, la propension de la troublante américaine pour les choses extraordinaires.