MOGWAI – Every Country’s Sun (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe écossais, actif depuis 1995, composé de Stuart Braithwaite, Martin Bulloch, Dominic Aitchison et Barry Burns.
De quoi parle-t-on ? :
Mogwai revient aux sources de son post-rock bruitiste et supprime les relents electro de Rave Tapes.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les arpèges noisy placés ça et là relèvent quelque peu le rythme de cet ensemble assez lent.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les mélodies sont attachantes, mais le fourmillement musical est tel qu’il faut un certain nombre d’écoutes avant d’en explorer tous les contours.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La musique de Mogwai fait son petit effet en fond sonore, mais son refus des effets mainstream lui interdit l’accès au grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le schéma musical, variant du silence jusqu’à l’orgie bruitiste, ne s’adapte décidément pas au carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les écossais de Mogwai, vétérans des batailles post-rock des années 90, reviennent avec un neuvième album studio de haute tenue qui abandonne les frémissements synthétiques entrevus sur leur pénultième opus, Rave Tapes.
A l’instar d’Ether, enregistré sur la bande originale du documentaire Atomic, Living In Dread And Promise, le très mélodique Coolverine entame Every Country’s Sun dans la beauté et la pureté harmonique. La noisy-pop tubesque de Party In The Dark, seul morceau chanté de l’album, s’inspire étrangement de revival shoegaze pratiqué par les américains de The Pains Of Being Pure At Heart. A partir de Brain Sweeties, et ce jusqu’aux dernières notes de l’éponyme Every Country’s Sun, l’on entre alors dans un classicisme post-rock concocté comme toujours dans de longues plages instrumentales aux crescendos et diminuendos oscillants entre calme et tempête. L’on pourrait alors craindre un certain manque d’évolution et un épisode somme toute assez répétitif, mais il n’en est rien, le quintette de Glasgow, maintenant transformé en quatuor puisque le guitariste John Cummings a décidé de quitter le navire, transcende ces ritournelles bruitistes par la seule force de son talent pour l’assemblage musical.
Les Mogwai ne prennent guère de risques avec ce nouvel opus, préférant demeurer dans leur zone de confort post-rock plutôt que de se laisser tenter par de nouvelles expérimentations. Mais Every Country’s Sun est un bon cru, il atteint largement le niveau des récents The Hawk Is Howling et Hardcore Will Never Die, But You Will et est supérieur au dernier exercice en date, Rave Tapes.