POND – The Weather (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe australien, actif depuis 2008, qui a la particularité de compter en son sein un membre actuel, Jay Watson, et un ancien membre, Nick Allbrook, des immenses Tame Impala. Deux musiciens complètent le line-up, Jamie Terry et Shiny Joe Ryan.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe s’éloigne du rock psychédélique et explore maintenant les sonorités synthétiques de la dreampop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Ensemble plutôt langoureux dont le rythme est réhaussé par un savant dosage de percussions.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Quelques titres accrocheurs, comme Sweep Me Off My Feet ou Colder Than Ice, mais un ensemble mélancolique qui conserve une certaine forme de complexité.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Pond a fait un gros effort d’accessibilité sur The Weather, mais il n’a quand même pas encore ouvert son champ musical au plus grand nombre.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Musique aujourd’hui plus proche de la pop et de son cortège de sonorités synthétiques que du rock psychédélique, le contenu est donc bien adapté au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La première chose que l’on remarque chez Pond est ce besoin irrépressible de sortir des albums à intervalle régulier et dans un laps de temps très court. Sept opus au compteur en moins de dix ans de carrière, l’effort est à noter et mérite à lui seul le respect.
Le deuxième fait notable, et il est essentiel, est la connivence amicale et musicale qui existe entre les australiens de Tame Impala et le groupe de Nick Allbrook et Jay Watson. Ces derniers profitent d’ailleurs grandement de l’expérience acquise lors de leur passage chez les « Antilopes Apprivoisées » pour booster lumineusement leur rock psychédélique.
30000 Megatons ouvre ce nouvel opus dans les vapeurs synthétiques de la dreampop. Le combo de Perth s’offre un single, présentable pour la première fois au grand public, avec l’excellent Sweep Me Off My Feet. Certains regretteront le rock lourd et poisseux d’Hobo Rocket… et ce n’est pas le ton acidulé du synthpop Paint Me Silver qui risque de les rassurer. Colder Than Ice le confirme, Pond a définitivement gommé la part psychédélique de sa musique et s’impose une lente évolution vers les rivages de l’électronique. Les bancals A/B et Zen Automaton sont les seuls survivants des expérimentations passées du quatuor australien, il préfère aujourd’hui explorer la langueur mélancolique des divins Edge Of The World, Pt 2 et The Weather.
The Weather marque un tournant dans la discographie déjà pléthorique de Pond, un vent de fraicheur vient balayer les dernières réminiscences bruitistes des débuts et dévoile les grands espaces baignés de lumière de la dreampop.