JAGWAR MA – Every Now & Then (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe australien, actif depuis 2011, composé de Gabriel Winterfield, Jono Ma et Jack Freeman.
De quoi parle-t-on ? :
Le trio abandonne la région de Manchester pour s’implanter à Glasgow, le fief de l’electro-rock des écossais de Primal Scream.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
La première partie de l’album incite aisément à la danse, la deuxième, plus expérimentale, permet quand même de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Là encore, il faut différencier les premiers morceaux, véritables hits, et la fin de cet opus qu’il faudra écouter plusieurs fois.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Si l’album s’arrêtait après Ordinary, il serait alors une usine à tubes taillée pour le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Mélange festif d’electropop et de rock largement appréciable en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les Jagwar Ma avaient agité la planète pop lors de la sortie de leur premier album Howlin en 2013. Leur britpop des antipodes, vitaminée aux boucles électroniques, avait fait souffler un vent de fraicheur sur ce genre en pleine décrépitude.
Si ce premier exercice piochait sans vergogne dans le vivier pléthorique du rock britannique, s’inspirant tour à tour des Stone Roses, des Charlatans ou des Happy Mondays, Every Now & Then resserre maintenant le champ de vision du trio australien pour puiser principalement son influence dans l’electro-rock psychédélique des écossais de Primal Scream.
Après la petite mise en bouche instrumentale, Falling, les originaires de Sydney entrent dans le vif du sujet avec l’electropop au groove irrésistible de Say What You Feel. Le langoureux Loose Ends traine ses guêtres dans les sillons du mythique Vanishing Point de la bande à Bobby Gillespie. Every Now & Then reprend sa marche dansante avec Give Me A Reason et surtout grâce au gimmick de percussion d’Ordinary, deux morceaux qui lorgnent sur le chef-d’oeuvre de Primal Scream, Screamadelica. La deuxième partie de l’album, toujours imprégnée des sonorités synthétiques des natifs de Glasgow, entre dans une phase plus psychédélique, plus expérimentale, dignement représentée par les produits phares du laboratoire de recherche des Jagwar Ma, Sleeping, High Rotations et Don’t Make It Right.
A l’instar des DMA’S, eux aussi australiens, en début d’année et des russes de Motorama plus récemment, les Jagwar Ma confirment à leur tour, avec ce Every Now & Then, que les meilleurs représentants du rock britanniques ne sont plus forcément issus du sérail.