De qui parle-t-on ? :

Groupe australien, actif depuis 2010, composé de Stu Mackenzie, Joey Walker, Ambrose Kenny-Smith, Cook Craig, Lucas Harwood et Michael Cavanagh.

De quoi parle-t-on ? :

Après le rock oriental, les australiens s’attaquent à la pop version chinoise.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Quelques titres plutôt synthpop pourraient aisément orienter l’auditeur dans la direction du dancefloor.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Ce n’est certes pas habituel, mais l’accroche harmonique est aujourd’hui grandement facilitée.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Un style plus accessible, mais encore trop « spécial » pour appâter le grand public.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

L’approche plus pop, voire synthpop, ne pâtit pas des tourments de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine  

Dans leur quête permanente de dépaysement, les King Gizzard & The Lizard Wizard se rapprochent avec Butterfly 3000 des environs de la Chine.

Les originaires de Melbourne ne devraient pas tarder à rentrer dans le livre des records, avoir une production discographique aussi prolifique en si peu de temps semble être un cas unique dans les annales du rock. Mais si habituellement quantité ne rime pas avec qualité, le sextette maintient au contraire un très haut niveau d’exigence. Le combo des antipodes honore d’emblée les sonorités asiatiques sur la pop enlevée de Yours. Avec leur approche musicale si singulière, les australiens situent géographiquement leurs inspirations harmoniques sur le lascif Shanghai. Avec cette mutation synthétique, le groupe prend une couleur beaucoup plus pop que sur le bouillant diptyque K.G.L.W. L’electropop aérienne et un brin consensuelle de Dreams, de Blue Morpho ou encore d’Interior People transporte ainsi l’auditeur jusqu’aux abords du dancefloor.

Butterfly 3000 est certes un ton en-dessous du brillant L.W., mais vu le stakhanovisme pratiqué, comment pourrait-on reprocher aux King Gizzard & The Lizard Wizard ces infimes variations dans la valeur de leurs albums ?

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