De qui parle-t-on ? :

Trio américain, actif depuis 1998, composé de Paul Banks, Daniel Kessler et Sam Fogarino.

De quoi parle-t-on ? :

Le post-punk est toujours le terrain de jeu préféré des Américains, mais dans une version beaucoup plus apaisée.  

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

La tendance est aujourd’hui clairement à l’accalmie.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Défaits des leurs atours bruitistes, les morceaux du trio n’en sont que plus mélodieux.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Style musical d’un autre temps qui n’a plus forcément les faveurs du public.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Ce rock alangui et monocorde ne souffre pas des turpitudes de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion (6)

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

En retouchant à la marge leur formule post-punk antédiluvienne, les Américains d’Interpol modèrent leurs ardeurs sur le rock tempéré de The Other Side Of Make-Believe.

Le single Toni expose d’emblée la tendance de ce nouvel opus, la musicalité prend le pas sur l’intensité rock, le tempo est en perte de vitesse, mais la signature harmonique des new-yorkais est toujours reconnaissable entre mille. Le rythme ralentit encore sur les langoureux et très similaires Fables et Into The Night, et il faut attendre la triplette Mr. Credit, Something Changed et Renegade Hearts pour enfin retrouver une once de ferveur rock. A part sur l’enlevé Gran Hotel, la lenteur se propage encore sur les notes de la seconde partie de ce septième album studio.

Dans leur désir impérieux d’imposer leur patte musicale, les Interpol commencent sérieusement à tourner en rond. L’apaisement et l’aseptisation sonore décrétés par le trio ne rendent pas The Other Side Of Make-Believe plus original et peinent à capter l’attention de l’auditeur.