De qui parle-t-on ? :

Auteure, compositrice et interprète américaine, active depuis 1990.

De quoi parle-t-on ? :

Pop-rock nineties calibré pour les radios, parfait pour les road-trip sur les longues routes américaines.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Alternance d’ambiances rock, pop et folk qui invite surtout à battre la mesure.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Même les chansons les plus faibles ont un refrain qui pourrait accrocher n’importe quel auditeur.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Ce rock suranné et convenu a perdu au fil des ans son aura populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Style millimétré et surproduit, parfait pour affronter les tourments de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Si le design un brin douteux de la pochette de Soberish tend à donner l’envie de passer son chemin, le contenu musical concocté par Liz Phair, et c’est bien là l’essentiel, tient en revanche un peu plus ses promesses.

Tout au long de sa carrière, l’Américaine se sera en vain ingéniée à retrouver la flamme créatrice de son chef-d’œuvre initial, Exile In Guyville. En partant du postulat que ce graal ne sera malheureusement jamais atteint, jugeons ce nouvel exercice pour ce qu’il est, un bon album de conformisme pop-rock. Ce style musical taillé pour les grands espaces de l’Amérique coule depuis des lustres dans les veines de la native du Connecticut. Des volutes rock de Spanish Doors jusqu’à la pop enlevée de Bad Kitty, en passant par la langueur de The Game, l’hommage au couple mythique Lou Reed et Laurie Anderson sur l’enjoué Hey Lou, les tubes en puissance In There et Ba Ba Ba, ou encore le folk-rock du sublime Good Side et de l’éponyme Soberish, le chant suave de la belle se fond à merveille dans ce patchwork harmonique multicolore.

Icône du rock au féminin dans les années 90, Liz phair avait pendant plus d’une décennie laissé le champ libre à d’autres amazones. Soberish, s’il est certes très convenu, signe aujourd’hui le retour en grâce de la guerrière de Chicago.

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