De qui parle-t-on ? :

Collectif Français, actif depuis 2010, connu autrefois sous le nom de Fauve, principalement emmené par le chanteur et musicien Quentin Postel.

De quoi parle-t-on ? :

Mélange de musique électronique à la patte « French Touch » et de chanson française.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le collectif se tourne clairement vers le dancefloor.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Cet album rempli de tubes dance fera le bonheur des nightclubs.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le public sera certes différent, mais certainement plus conséquent qu’à l’époque de Fauve.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé 

Musique électronique standard taillée pour le moule de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion (6)

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Après avoir sabordé en pleine gloire le grandiose projet Fauve, le collectif parisien renaît de ses cendres sous le nom de Magenta, esquisse électronique moins bavarde et moins cérébrale que son illustre prédécesseur.

Il faut bien comprendre, cher lecteur, que l’impact de Fauve auprès de ses suiveurs fut dans la première moitié des années 10 tout bonnement phénoménal. La puissance de la harangue libertaire et un brin anarchiste des franciliens déclencha un tremblement de terre populaire comparable à celui provoqué par les turbulents Bérurier Noir dans les années 80. Mais le combo perd aujourd’hui la furie vocale qui a construit sa légende. L’on peine d’ailleurs à reconnaître la voix, souvent transformée, de Quentin Postel. Alors que reste-t-il ? Des boucles synthétiques habilement ouvragées dignes d’un Yuksek ou des Cassius, mais finalement loin d’être follement originales, et quelques textes brillants bien sûr, notamment sur Boum Bap, sur 2019, ou encore sur le single Assez?. Si le groupe voulait faire oublier le style Fauve, alors l’album est en ce sens réussi, s’il voulait en revanche impulser la même force de frappe, l’objectif est alors clairement raté.

Les boucles dansantes de Monogramme sont certes attrayantes, mais il n’est pas sûr que le discours de Magenta réussisse à fédérer les foules comme le fit hier le flow pamphlétaire des mythiques Fauve.