De qui parle-t-on ? :

Auteur, compositeur et interprète français actif depuis 2007.

De quoi parle-t-on ? :

Toujours sur un fond synthétique enjoué ou mélancolique, Julien Doré oriente aujourd’hui son discours sur la misère de ce monde.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

La mélancolie gagne encore du terrain et, hormis sur quelques morceaux, incite peu au mouvement.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le gardois peaufine une nouvelle fois son sens inné de la mélodie. 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le single La Fièvre et le hip-hop de Bla-Bla-Bla connaitront vraisemblablement un très grand succès populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Le style pop éthérée et lyrique se fond bien dans le moule de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Il n’est plus utile aujourd’hui de se demander si un nouvel opus de Julien Doré sera bon ou mauvais. Après quatre fantastiques albums studio, la question sera simplement de jauger à quel point le bien nommé Aimée sera bon…  

Dans une atmosphère plus langoureuse que sur le magnifique &, l’ancien vainqueur de La Nouvelle Star répond de bien belle manière à cette interrogation sur une cinquième œuvre magistrale. Le groove du lascif La Fièvre étreint d’emblée l’auditeur et accentue un peu plus sa pression sur l’electropop naïve de l’entrainant Barracuda I. Les volutes mélancoliques accompagnent ensuite le chant suave du gardois sur la ballade Kiki et sur un geste devenu aujourd’hui un fantasme, La Bise. Le nonchalant Nous relance un peu la mécanique pop avant que la collaboration avec la marseillaise Clara Luciani sur L’Ile Au Lendemain ne plombe à nouveau le tempo de l’album. L’ambiance sombre alors définitivement dans le spleen sur les superbes Ami, Lampedusa et Barracuda II, même si l’alésien offre un dernier sursaut rythmique au duo de rappeurs bruxellois Caballero & JeanJass sur le bouillant et surprenant Bla-Bla-Bla.

Peu de choses ont finalement changé chez Julien Doré, si sa poésie torturée s’attaque aujourd’hui plutôt aux travers et à l’obscurité de ce monde, sa musique rayonne toujours au firmament de la chanson française.