De qui parle-t-on ? :

Duo Américain, actif depuis 2001, composé d’Evan Mast et Mike Stroud.

De quoi parle-t-on ? :

Le duo persiste dans ce mélange instrumental d’Electro et de guitare rock.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Abrasive, Pricks of brightness ou Nightclub amnesia nous attirent irrésistiblement hors de notre fauteuil. Les autres titres, un peu plus lents, permettent quand même de battre la mesure.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Ici point de refrain mais une musique harmonieuse et entêtante à souhait.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Ce style instrumental est très apprécié et très utilisé en fond sonore dans les reportages ou dans les films, malheureusement, cette absence de chanteur le rend un peu transparent auprès du grand public.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Variations de guitares et basses sur fond de nappes synthétiques répétitives, pas de problèmes pour une audition en format compressé.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Après le chef-d’œuvre Classics en 2006, le duo s’était fendu de deux opus de moindre niveau mais finalement très honnêtes, sobrement intitulés LP3 et LP4. Est-ce que ce nouvel album tient la promesse de son titre, Magnifique, ou annonce t-il au contraire une baisse de régime du groupe ? Ratatat apporte enfin sa réponse.

Le problème avec cette musique, inchangée depuis le premier album éponyme Ratatat sorti en 2004, est qu’il est difficile de se renouveler ou même d’évoluer en mélangeant simplement des boucles électroniques et quelques solos de guitares. Jusque là, les américains avaient pourtant bien surmonté ce handicap en proposant ce style instrumental, certes répétitif, mais suffisamment bien construit pour conserver intact l’intérêt de ses fans. Magnifique, sans effleurer la qualité de Classics, ne dégrade pas la belle continuité entrevue jusque là dans la carrière du duo. Ces morceaux un peu plus Electro sont imprégnés évidemment du style Ratatat mais la mayonnaise prend toujours même si l’album ne contient pas de Wildcat ou de Seventeen years.    

L’heure de la lassitude n’est donc pas encore arrivée pour Ratatat. Mais il faudra toutefois que les américains fassent évoluer à l’avenir cette Electropop toujours lumineuse, sous peine de s’enfermer dans une rengaine définitivement rédhibitoire.