De qui parle-t-on ? :

Groupe Américain, actif depuis 1993, composé du multi-instrumentiste et chanteur Sam Coomes et de son ex-petite-amie Janet Weiss, par ailleurs ancienne batteuse des turbulentes Sleater-Kinney.  

De quoi parle-t-on ? :

Rock psychédélique et noisy qui tire son influence seventies de son utilisation intensive de claviers de cette époque. 

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Même lorsqu’il est downtempo, ce rock dégage une certaine dose de groove.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

L’approche synthétique un peu foutraque demande quelques écoutes avant d’être appréciée.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Un style antédiluvien, loufoque et bruitiste, le combo coche décidément toutes les cases de la traversée du désert.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Le psychédélisme synthétique de ce rock a tendance à se perdre dans l’étroitesse de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Perdus de vue depuis une bonne dizaine d’années, les Américains de Quasi signent un retour flamboyant avec le rock atypique de Breaking The Balls Of History.

Plus connue comme ancienne membre des furieuses Sleater-Kinney, le travail de Janet Weiss au sein du projet Quasi en duo avec son ex petit-ami, Sam Coomes, n’a jusque-là guère retenu l’attention. Le couple a pourtant réalisé une bonne dizaine d’albums et développé un rock bruitiste et original, mâtiné de claviers old school, qui a connu son heure de gloire en 1998 avec la sortie du fantastique Featuring Birds. Le noisy-rock de Last Long Laugh se rappelle d’emblée à notre bon souvenir et semble indiquer que rien n’a vraiment évolué. Le rock loufoque imbibé de synthétiseur déborde du brûlant Back In Your Tree et plus loin des boucles hallucinogènes de Rotten Wrock. Les frappes chirurgicales de Janet Weiss et la fantaisie harmonique de Sam Coomes irradient comme au meilleur des jours le mélodique Queen Of Ears. Le style frôle souvent le psychédélisme des années 70, notamment sur le tonitruant Riots & Jokes et sur l’éponyme Breaking The Balls Of History. La pop s’invite également au rendez-vous sur l’addictif Doomscrollers et le groove aussi sur l’imparable Nowheresville.

Nous ne savons pas si les Quasi sortiront enfin du pseudo anonymat dans lequel ils ont jusqu’ici gravité, mais reconnaissons que des albums de la trempe du sublime Breaking The Balls Of History mériteraient largement plus de considération.