De qui parle-t-on ? :

Groupe américain, actif depuis 2005, dont l’agitateur principal est le guitariste et chanteur Adam Granduciel. Il est accompagné des musiciens Robbie Bennet, Charlie Hall, David Hartley, Jon Natchez et Anthony LaMarca.

De quoi parle-t-on ? :

Dans la continuité de l’album A Deeper Understanding, le groupe aborde les thèmes de l’americana et du folk-rock grand public des années 80.  

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Une bonne partie de l’album évolue dans la lenteur, l’autre évoque plutôt la nostalgie et invite surtout à battre la mesure.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Difficile de faire plus mélodique que ce nouvel opus.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Ce style musical aurait fait fureur dans les années 80.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

La puissance de feu instrumentale et le chant d’Adam Granduciel ne méritent pas de finir dans le broyeur de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Les Américains de War On Drugs poursuivent leur exploration du blues-rock grandiloquent des eighties sur I Don’t Live Here Anymore, cinquième opus mélodiquement parfait.

A n’en pas douter, Adam Granduciel avec ce style musical diablement efficace aurait été l’égal de Mark Knopfler et de Bruce Springsteen s’il avait officié dans le courant des années 80. Le temps ayant malheureusement fait son œuvre, le natif de Dover se retrouve aujourd’hui bien seul dans son univers harmonique… mais fort heureusement pour lui, les souvenirs de jeunesse sont le moteur d’émotions de beaucoup d’entre nous. L’album démarre dans la douceur folk du dépouillé Living Proof. L’americana de la fin du siècle dernier pointe le bout de son nez sur les entrainants Harmonia’s Dream et Change. Les tubes pop et les ballades s’enchainent ainsi, toujours magnifiés par la voix chaude et suave et le jeu de guitare céleste de l’Américain. Dans cet assemblage d’arpèges nostalgiques, le combo de Pennsylvanie, secondé par les deux chanteuses du groupe d’indie-pop de Brooklyn, Lucius, atteint le point d’orgue de ce divin exercice sur l’éponyme et imparable single I Don’t Live Here Anymore.

Avec le raffiné I Don’t Live Here Anymore, les War On Drugs choisissent définitivement la voie de la lumière. Adam Granduciel ne fait certes pas preuve d’une grande originalité, mais ses morceaux ont au moins le mérite de raviver quelques plaisirs enfouis aujourd’hui au plus profond de nos mémoires.

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