SON LUX – Bones (2015)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2008, autrefois le projet solo de Ryan Lott. Il s’adjoint aujourd’hui les services des musiciens Ian Chang et Rafiq Bhatia.
De quoi parle-t-on ? :
Electropop difficilement classable, aux ambiances très changeantes, alternant les tempêtes soniques et les arpèges radieux.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Musique au rythme très instable plus proche du chillout que du dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Cet ensemble fourmille d’une multitude de détails qui couvrent les mélodies lors des premières écoutes.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ces mélodies très difficiles d’accès de prime abord rebuteront certainement une grande partie du public qui ne jure que par l’instantanéité.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Tout à fait audible en format compressé mais vous risquez de perdre au passage ces petits détails qui sont le sel de cette musique.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Alors que les effluves de Lanterns n’en finissent plus d’inonder notre atmosphère, notamment par l’entremise du titre Lost it to trying et son utilisation dans une pub pour Nissan, Ryan Lott remet le couvert avec l’excellent Bones.
Son Lux n’est plus le simple projet solo de l’américain, il s’affiche maintenant en trio avec le guitariste Rafiq Bhatia et le batteur Ian Chang. Ce travail à six mains de composition, d’interprétation et de production apporte une fraicheur nouvelle au psychédélisme sombre et synthétique de Ryan Lott. Bones est effectivement un album pop, derrière le déluge ou le fatras électronique, selon la perception de chacun, se cachent des petites mélodies à la fluidité et à la sensibilité incroyable. La triplette d’ouverture de ce nouvel opus résume à elle seule l’ambivalence de la musique de Son Lux. Change is everything, Flight et You don’t know me opposent leurs arpèges langoureux et graciles à la puissance de nappes synthétiques bancales.
Entre dubstep et folk lunaire, Bones est à ranger en bonne place entre d’autres chefs-d’œuvre foutraques et lumineux, le Hidden des These New Puritans et le Merriweather Post Pavilion d’Animal collective par exemple…