Critiques albums 2023

                   En termes de fourre-tout, Atum, opéra-rock en trois actes des Américains de Smashing Pumpkins, se pose là ! Pour l’anecdote, ce nouvel opus conceptuel au thème rétrofuturiste se veut la suite du chef-d’œuvre du quatuor de Chicago, l’énormissime Mellon Collie And The Infinite Sadness. Le projet est certes ambitieux, mais les Américains ont démontré par le passé qu’ils étaient capables de relever bien des défis. La synthpop de l’horrible Cyr avait... [Lire la suite]

                   Toujours ancrés dans la bulle temporelle des années 60 et 70, les new-yorkais de The Lemon Twigs explorent aujourd’hui une voie plus éthérée sur l’aseptisé Everything Harmony. L’ambiance est folk au départ de cet album avec la langueur dépouillée de When Winter Comes Around. La pop sixties des mythiques Beach Boys habite ensuite l’esprit céleste d’In My Head. Nous ne sommes pas à la période de Noël, mais les bluettes Corner Of My Eye et Any Time Of Day... [Lire la suite]

                   Le rock d’Asheville en Caroline du Nord se porte décidément très bien. Après les furieux Wednesday il y a quelques semaines, la jeune Indigo De Souza sort elle aussi son troisième opus, l’excellent All Of This Will End. Dans la continuité du très bon Any Shape You Take, l’américaine alterne à nouveau les mélodies rugueuses et les popsongs. Ce sont ces dernières qui prennent d’entrée la main avec les harmonies célestes de Time Back. Le notes noisy du... [Lire la suite]

                   Aperçus au détour de l’EP Credit Note à l’été 2022, les Anglais de Holiday Ghosts s’adonnent aujourd’hui aux plaisirs du format Long Playing sur le brillant Absolute Reality. Toujours magnifié par les chants alternés ou combinés de Katja Rackin et de Samuel Stacpoole, le rock mélodique et simpliste du combo britannique pétille à nouveau dans nos oreilles. L’album démarre en douceur dans les notes rugueuses et radieuses du langoureux Rocket. L’intensité... [Lire la suite]

                 Les Américains de The National offrent un retour sans surprise avec les notes célestes et identifiables entre mille de leur nouvelle livraison, First Two Pages Of Frankenstein. Associer la voix chaude et cocoonante de Matt Berninger à celle de la bankable Taylor Swift était sur le papier une idée qui sonnait assez mal. Le résultat, The Alcott, une bluette mélancolique non dénuée de charme mais pas non plus d’un très grand intérêt. Dans le même style, le spleen... [Lire la suite]

                   La mélancolie sublime d’Acquainted With Night ne laissait pas présager d’une telle évolution. Sur le brillant Star Eaters Delight, la gracile Lael Neale saupoudre de gaîté pop la tristesse de sa folk-music. Sur le remuant In The River, la belle américaine nous invite d’emblée à danser le twist. La voix un brin suraiguë et angélique de la native de l’état de Virginie chavire à nouveau dans le spleen sur l’apathique If I Had No Wings. La pop radieuse est de... [Lire la suite]

                   Et du piano a jailli la lumière electro! Depuis le coeur de la cathédrale de Cologne, les Grandbrothers proposent une sonate classico-synthétique de toute beauté sur leur quatrième essai, Late Reflections. Dans la vague actuelle d’artistes néo-classiques, le duo germano-suisse représente une bien belle curiosité. Les notes de piano d’Erol Sarp sont une nouvelle fois sublimées par les petits arrangements électroniques de Lukas Vogel. L’enchantement démarre... [Lire la suite]

                   Après quatre années d’absence, la grand-messe des prêcheurs psychédéliques de Temples est enfin de retour. Les fidèles constateront très vite qu’avec la bonne parole d’Exotico, les Anglais poursuivent leur inexorable mue pop. Les couleurs pastel et kaléidoscopiques du Flower Power des seventies défilent une fois encore devant nos yeux dès les premières notes de ce quatrième opus. Loin des arpèges fiévreux d’un Shelter Song ou d’un Mesmerise, le quatuor de... [Lire la suite]

                   Nouvelle venue dans le monde des divas du rock incandescent, l’américaine Blondshell frappe un grand coup avec les harmonies angéliques de son premier opus éponyme. Dans la lignée des brillantes Torres et Anna Calvi, la californienne Sabrina Teitelbaum choisit la voie classique du rock mélodique et downtempo. Les arpèges bruitistes et sans concession du single Veronica Mars nous plongent d’emblée dans l’ambiance torride de cet exercice initial. Les... [Lire la suite]

Le noisy-rock a encore de beaux jours devant lui, les Wednesday le prouvent avec le shoegazing du rugueux Rat Saw God. Dans une mixité et une intensité qui trouvent un bel écho avec les légendaires formations américaines de Veruca Salt et de Throwing Muses, le combo d’Asheville fait une nouvelle fois parler la poudre. Les années 90, encore elles, sont évidemment le moteur de ce rock incandescent. Les intonations dissonantes des guitares sur le fiévreux Hot Rotten Grass Mell et sur le gargantuesque Bull Believer puisent... [Lire la suite]