En termes de fourre-tout, Atum, opéra-rock en trois actes des Américains de Smashing Pumpkins, se pose là !

Pour l’anecdote, ce nouvel opus conceptuel au thème rétrofuturiste se veut la suite du chef-d’œuvre du quatuor de Chicago, l’énormissime Mellon Collie And The Infinite Sadness. Le projet est certes ambitieux, mais les Américains ont démontré par le passé qu’ils étaient capables de relever bien des défis.

La synthpop de l’horrible Cyr avait dérouté bien des suiveurs du combo de l’Illinois. Mais que les fans de metal, d’indie-rock, de pop, et de que sais-je encore se rassurent, Billy Corgan et ses fidèles acolytes ont aujourd’hui prévu de satisfaire tout le monde. L’Américain retrouve une certaine fraicheur mélodique, même si celle-ci s’avère parfois un peu racoleuse. Après les notes un brin krautrock de l’éponyme Atum, la pop tubesque de Butterfly Suite se charge de réellement lancer ce douzième opus. Le groupe touche avec plus ou moins de bonheur à différents styles, citons pêlemêle les boucles electropop faiblardes de Where Rain Must Fall, de The Gold Mask ou de Firelies, la lourdeur des riffs de Beguiled, d’In Lieu Of Failure ou d’Harmageddon, le pop-rock mélodique de Beyond The Vale, de Spellbinding ou de With Ado I Do, ou encore la langueur folk de Springtimes et d’Of Wings. Le triptyque alterne ainsi le bon et le moins bon, mais l’impression d’ensemble demeure finalement assez positive.

La marche est malheureusement beaucoup trop haute pour tenter une quelconque comparaison avec l’immense Mellon Collie And The Infinite Sadness. Mais reconnaissons qu’avec le gargantuesque Atum, les Smashing Pumpkins retrouvent un certain allant harmonique.

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De qui parle-t-on ? :

Groupe américain, fondé en 1988, séparé une première fois en 2000 et reformé depuis 2006. La chose est évidemment le jouet de Billy Corgan, encore accompagné aujourd’hui de deux membres historiques, James Iha et Jimmy Chamberlin et du guitariste Jeff Schroeder.

De quoi parle-t-on ? :

Le groupe balaie le scope de tout ce qu’il a pu réaliser par le passé, du heavy-metal à l’electropop en passant par l’indie-rock et la pop.  

Rythme :

-          Je me suis endormi

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je danse

Qu’elle soit rock, pop ou electropop, l’intensité est globalement au rendez-vous.

Accessibilité :

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Il faudra prendre son mal en patience pour ingurgiter les 138 minutes de musique proposées par le groupe américain.

Audience :

-          J’ai du succès avec mes goûts musicaux

-          Peut-être écouté sans déranger personne

-          Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Avec ce melting-pot des genres, le groupe devrait satisfaire tous les bords de sa fanbase.