De qui parle-t-on ? :

Auteure, compositrice et interprète américaine, active depuis 2005, autrefois chanteuse du trio Chairlift.

De quoi parle-t-on ? :

Pop synthétique tubesque et raffinée, assez proche du travail déjà réalisé avec les Chairlift,notamment sur leur troisième et dernier opus, Moth.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Beaucoup de langueur, mais un sens du groove qui incite aussi à rallier le dancefloor.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Fluidité harmonique stratosphérique qui va embraser les charts du monde entier. 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le succès populaire de ce nouvel opus ne fait aucun doute.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Electropop céleste construite pour supporter bien des tourments.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Vouée aux gémonies du star system depuis la sortie de l’aseptisé Moth, dernier album en date du trio du Colorado Chairlift, puis en suivant avec le trop consensuel Pang, l’américaine Caroline Polachek crée aujourd’hui la surprise avec la pop lumineuse de Desire, I Want To Turn Into You.

N’allez pas croire que la new-yorkaise abandonne ses chères boucles synthétiques et sombre dans la mélancolie de l’intimisme folk. Le style demeure évidemment très grand public et va vraisemblablement dynamiter les charts avec l’electropop dansante de l’imparable Welcome To My Island ou avec les notes latinas de Sunset. Mais inexplicablement, cette manière d’entrevoir la pop, à l’instar de ce que pratique aussi la diva catalane Rosalía, ne laisse pas indifférent. Derrière une profondeur vocale qui donnent parfois quelques frissons, la pop sensuelle de Pretty In Possible et de Bunny In The Rider, la langueur sublime de Crude Drawing Of An Angel, de Blood And Butter et de Fly To You, en trio avec la truculente Grimes et la trop rare Dido, confèrent à cet opus un air de très grande réussite.

Engoncée dans un genre musical extrêmement populaire, la troublante Caroline Polachek n’aura peut-être pas toujours la décence de rester dans les limites de raffinement proposées par Desire, I Want To Turn Into You. Goutons alors simplement au plaisir de l’instant offert par ce brillant exercice en solo.