De qui parle-t-on ? :

Projet solo depuis 2009 de la musicienne et chanteuse américaine Greta Kline. Outre la fille des acteurs américains Phoebe Cates et Kevin Kline, le patronyme est aujourd’hui étendu à un groupe à part entière composé de la claviériste Lauren Martin, du bassiste Alex Bailey et du batteur Luke Pyenson.

De quoi parle-t-on ? :

Rien de nouveau sous le soleil, le groupe explore toujours sa vision acidulée de l’indie-rock américain des années 90.

Rythme :

-        Je me suis endormi dans mon fauteuil

-        Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-        Mes pieds se mettent à bouger

-        Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-        Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

De belles envolées rythmiques qui ne peuvent laisser de marbre.

Accessibilité :

-        Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-        Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-        Mélodie agréable mais sans aspérité

-        Les refrains entrent directement dans ma tête

-        Que des hits taillés pour les stades

Les petites pastilles de Greta Kline sont un puissant concentré de fluidité harmonique.

Audience :

-        Musique que madame me demande de réécouter

-        Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-        Madame s’en va quand je l’écoute

-        Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-        Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

La musicalité enchanteresse, malgré le style un peu ancien, pourrait attirer largement les amateurs de rock.   

Qualité audiophile :

-        J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-        Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-        S’écoute impérativement en format non compressé

Indie-rock entrainé jusqu’aux cimes de la voute céleste qui ne cède pas une once de sa légèreté dans le carcan de la compression.

Conclusion :

-        Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-        Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-        Je l’écoute facilement mais sans émotion

-        J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-        Il tourne en boucle sur ma platine

Sans révolutionner son approche angélique du noisy-rock, l’américaine Frankie Cosmos fait une fois encore forte impression avec le brillant Inner World Peace.

Réussir à ce point la greffe d’arpèges folk-pop sur le rugueux indie-rock est un art qui à lui seul vaut son pesant d’or. Ajoutez à cela cette voix mutine qui semble tout droit descendre du paradis et vous comprendrez alors mieux pourquoi la power-pop mélodique d’Abigail, de Magnetic Personality, de Fragments ou de F.O.O.F., raisonne comme une divine ritournelle. L’intenable Greta Kline ne nous laisse pas le temps de nous habituer à telle ou telle sonorité. La new-yorkaise déambule en quelques secondes de la lumière pop de Sky Magnet à la langueur rock d’Empty Head, en n’oubliant pas au passage de faire un petit détour par la mélancolie folk d’A Work Call.

Dans la bande de jeunes filles qui enluminent aujourd’hui l’antédiluvien noisy-rock, Greta Kline fait indéniablement partie des toutes meilleures. Le patronyme d’artiste solo, Frankie Cosmos, étant dorénavant partagé par un groupe à part entière, le travail réalisé à plusieurs mains booste maintenant les notes du sublime Inner World Peace.