De qui parle-t-on ? :

Groupe Américain, actif depuis 2000, emmené par la sublime Karen O, accompagnée par les musiciens Nick Zinner et Brian Chase.

De quoi parle-t-on ? :

Le trio s’éloigne un peu plus encore du rock et savoure aujourd’hui les joies de l’electropop.

Rythme :

-        Je me suis endormi dans mon fauteuil

-        Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-        Mes pieds se mettent à bouger

-        Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-        Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Difficile de résister à l’appel du dancefloor imposé par Karen O et ses deux acolytes.

Accessibilité :

-        Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-        Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-        Mélodie agréable mais sans aspérité

-        Les refrains entrent directement dans ma tête

-        Que des hits taillés pour les stades

Ce style moins furieux que par le passé démontre aujourd’hui sa fluidité harmonique.

Audience :

-        Musique que madame me demande de réécouter

-        Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-        Madame s’en va quand je l’écoute

-        Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-        Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Quelques morceaux sont clairement taillés pour truster les sommets des charts.

Qualité audiophile :

-        J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-        Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-        S’écoute impérativement en format non compressé

Style synthétique qui subit sans encombre les assauts de la compression.

Conclusion :

-        Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-        Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-        Je l’écoute facilement mais sans émotion

-        J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-        Il tourne en boucle sur ma platine

Après neuf longues années d’absence, les Yeah Yeah Yeahs reviennent avec Cool It Down, cinquième album studio aux atours synthétiques qui réduit à la portion congrue la ferveur rock.

Loin de l’incandescent garage rock, le langoureux Spitting Off The Edge Of The World lance ce nouvel exercice dans le sillage de la power pop spatiale des Américains de Band Of Horses. L’apathie gagne encore un peu de terrain sur le mélancolique Lovebomb, mais le groove embrase très vite l’atmosphère sur l’electropop tubesque de Wolf. L’imparable Fleez et ses étranges accointances avec l’antédiluvien Just An Illusion des Britanniques d’Imagination invoque alors le démon de la danse. Les vocalises félines et lascives de la divine Karen O nous invitent à nouveau au déhanchement sur le rock brûlant du bien nommé Burning et sur la synthpop chère aux londoniens de Saint Etienne de l’addictif Different Today. Après presqu’une décennie d’absence, l’on aurait aimé que le trio nous offre un peu plus que ces trente-deux petites minutes, mais ne faisons pas la fine bouche, les huit morceaux proposés ici ne souffrent quasiment d’aucune faiblesse.

Les Yeah Yeah Yeahs signent officiellement l’arrêt de mort de la puissance rock, mais démontrent dans le même temps que la transition synthétique de Cool It Down ouvre aussi de bien belles perspectives.