De qui parle-t-on ? :

Chanteuse et musicienne américaine, active depuis 2015, de son vrai nom Sophia Regina Allison.

De quoi parle-t-on ? :

Dans sa vision langoureuse et mélancolique, l’américaine explore une nouvelle fois l’indie-rock des années 90.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Trois ou quatre titres rock maintiennent encore à flot le rythme de cet opus.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

La pureté harmonique semble être l’un des challenges de Soccer Mommy.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Rock peut-être trop ancré dans la nostalgie pour pouvoir prétendre au grand succès populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Rock apathique et éthéré qui n’a rien à craindre de l’étroitesse de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Dans la continuité harmonique du sublime Color Theory, la toute jeune Soccer Mommy ravive une nouvelle fois la nostalgie du rock indépendant américain des années 90 sur le brillant Sometimes, Forever.

Remettre au gout du jour le rock d’outre-Atlantique de la fin du siècle dernier est aujourd’hui une tendance très en vue. Dans l’ambiance downtempo noisy du mélancolique Bones, Sophia Regina Allison nous ramène d’emblée à cette époque bénie. Le chant suave et frêle de l’originaire de Nashville rayonne sur la langueur rocailleuse de With U. Une petite dose d’expérimentation est saupoudrée sur le ténébreux Unholy Affliction, avant que le groove rock du single Shotgun ne vienne illuminer l’espace sonore. Le spleen reprend très vite ses droits sur la seconde partie de l’album. Derrière le folk intimiste de Newdemo et de Still ou les arpèges shoegaze de l’apathique Darkness Forever, seul le rock bouillant de Don’t Ask Me vient encore troubler le rythme de ce troisième opus.

Rien ne change vraiment dans le monde alangui de Soccer Mommy, le céleste Sometimes, Forever confirme simplement cette propension divine pour le talent.