De qui parle-t-on ? :

Chanteur et musicien américain, actif depuis 2003, membre autrefois des excellents The War On Drugs.

De quoi parle-t-on ? :

L’Américain poursuit son chemin sur la voie langoureuse du folk, de la pop et du rock.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Beaucoup de lenteur et quelques envolées rythmiques qui permettent au mieux de battre la mesure.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

La puissance harmonique fait partie de l’ADN de Kurt Vile.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Un peu trop folk et un peu trop mélancolique pour pouvoir prétendre à un grand succès populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Style aérien et monocorde qui se joue des pièges de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Sur son nouveau recueil de pépites harmoniques, (Watch My Moves), l’Américain Kurt Vile offre une version longue durée de son immense talent.

Le natif de Philadelphie ne fait décidément pas dans la demi-mesure, son jeu de guitare si atypique et son slacker rock s’étalent une fois de plus sur presque une heure et quart. L’ouverture au piano de la pop naïve de Goin On A Plane Today lance délicieusement ce neuvième album studio. La langueur est le maître-mot de ces nouvelles mélodies et accompagne le chant de crooner sous Lexomil du pennsylvanien sur l’americana angélique de Flyin, de Palace Of OKV In Reverse, de Like Exploding Stones ou de Mount Airy Hill. Le tempo s’envole sur quelques rares moments, sur le single Hey Like A Child ou sur le rock de Fo Sho et de Say The Word. Kurt Vile rend aussi hommage au légendaire Bruce Springsteen sur une reprise lumineuse de Wages Of Sin. Enfin, après l’ambient minimaliste et un brin étrange de Kurt Runner, l’Américain nous quitte sur la lenteur folk de Stuffed Leopard.   

Il est décidément des artistes qui tracent leur sillon loin de l’agitation et des paillettes du show-business. Avec le brillant (Watch My Moves), Kurt Vile scelle définitivement son appartenance à cette catégorie.