De qui parle-t-on ? :
Trio Anglais, actif depuis 2007, composé de Gus Hunger-Hamilton, Joe Newman et Thom Green.
De quoi parle-t-on ? :
Derrière l’expérimentation toujours présente, le groupe poursuit sa mutation pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une beatbox souvent entêtante, mais rarement dans un tempo très élevé.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La musicalité est de plus en plus évidente, mais la multitude d’atmosphères explorées incite encore à revenir plusieurs fois sur cet album.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le potentiel « grand public » d’un U&ME ou d’un Get Better est aujourd’hui indéniable.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Difficile de compresser cette profusion de sonorités différentes.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Retrouver les envolées harmoniques du sublime An Awesome Wave paraît aujourd’hui un rêve inaccessible. Mais The Dream, quatrième opus des Anglais de Alt-J, ressemble toutefois à s’y méprendre à une très belle réussite.
Le trio de Leeds, encore bien loin des méfaits du conformisme, décortique une nouvelle fois les codes et les genres. La langueur groovy du grégorien Bane embarque déjà l’album dans les très hautes altitudes. La pop entêtante du single U&ME et la basse stoner rock du bouillant Hard Drive Gold sont certes plus académiques, mais font montre également d’une redoutable efficacité. La voix chaude et un brin gutturale de Joe Newman fait des miracles sur la ballade Happy When You’re Gone. Le combo britannique alterne ainsi avec bonheur les ambiances, sur la new-wave de The Actor, le folk de Get Better, le crescendo techno de Chicago, ou encore la pop lyrique de Philadelphia. Sur la fin de l’album, l’apesanteur mélancolique atteint les notes de Walk A Mile et répand sa douleur jusqu’au terme du sombre Powders.
Les Alt-J naviguaient jusque là magnifiquement dans les dédales mélodiques, mais il semble qu’avec le lumineux The Dream la musicalité pop devient à son tour une direction à ne pas négliger.