De qui parle-t-on ? :

DJ, musicienne et chanteuse française, active depuis 2013.  

De quoi parle-t-on ? :

Boucles électroniques mélancoliques mâtinées de musique classique et de chanson française.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Derrière le spleen se cache un tempo parfois digne du dancefloor.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

A part sur quelques rares moments, la fluidité harmonique est l’une des forces de ce nouvel opus. 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le trop plein mélancolique pourrait être un frein pour nombre d’auditeurs.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Musique principalement synthétique qui répond plutôt bien aux attaques de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Sur Le Cirque De Consolation, la française Léonie Pernet ajoute une dimension cathartique à la beauté baroque de ses boucles synthétiques.

De l’electro mélancolique, parfois obscure, une touche de musique classique, la châlonnaise reprend partiellement les codes crossover du brillant et surprenant Crave. Derrière une puissance vocale que l’on ne soupçonnait pas jusque-là, la native de la Marne règle d’emblée quelques comptes dans la langue de Molière sur l’electropop de Mon Amour Tu Bois Trop. Le mélange du violon torturé et du groove synthétique alimente ensuite le dansant Le Chant De Maldoror. La langueur emplit alors l’atmosphère sur le début de A Rebours et sur Intérieur Négro. L’album est ainsi tiraillé entre deux tendances, la chaleur du dancefloor et la noirceur du spleen. Deux exemples sublimes, le tango ébouriffé de Hard Billy et la froideur crépusculaire de la ballade éponyme Le Cirque De Consolation.  

Léonie Pernet est aujourd’hui une artiste majeure de la scène hexagonale… mais de celle de l’electro ou de la chanson française ? L’excellent Le Cirque De Consolation semble indiquer que pour l’instant il n’est pas nécessaire de choisir.

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