DEERHOOF – Actually, You Can (2021)

1 novembre 2021

DEERHOOF – Actually, You Can (2021)

De qui parle-t-on ? :

Groupe américain, actif depuis 1994, composé de la bassiste et chanteuse japonaise Satomi Matsuzaki, du dernier membre originel encore présent, le batteur Greg Saunier, et des guitaristes Ed Rodriguez et John Dieterich.

De quoi parle-t-on ? :

Rock indépendant aux tendances expérimentales et aux accointances noisy.

Rythme :

- Je me suis endormi dans mon fauteuil

- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

- Mes pieds se mettent à bouger

- Je me lève et je fais la danse de l’épaule

- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Quelques séquences où le tempo est enlevé, mais souvent inhibées par leur mélange avec d’autres plus calmes.

Accessibilité :

- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

- Mélodie agréable mais sans aspérité

- Les refrains entrent directement dans ma tête

- Que des hits taillés pour les stades

S’armer de patience avant de rentrer pleinement dans l’univers mélodique des californiens.

Audience :

- Musique que madame me demande de réécouter

- Peut-être écouté en famille sans déranger madame

- Madame s’en va quand je l’écoute

- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Style très particulier qui n’attire clairement pas le grand public.

Qualité audiophile :

- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

- S’écoute impérativement en format non compressé

Ce désordre harmonique peut paraitre indigeste sous l’effet de la compression.

Conclusion :

- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

- Je l’écoute facilement mais sans émotion

- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

- Il tourne en boucle sur ma platine

Les inclassables américains de Deerhoof répandent à nouveau leur folie extraordinaire dans les arpèges foutraques du fantasque Actually, You Can.

Un an à peine après l’étrange Future Teenage Cave Artists, la voix prépubère de la divine Satomi Matsuzaki transcende encore une fois le foutoir mélodique engendré par le quatuor de San Francisco. À part pour l’indie-rock bizarrement « normal » du single Scarcity Is Manufactured, l’analyse des morceaux de ce nouvel opus s’avère assez complexe. Mais derrière ce désordre dissonant se dégagent toutefois quelques tendances, la tentation pop de Be Unbarred, O Ye Gates Of Hell, la langueur de We Grew, And We Are Astonished, les boucles latinos d’Ancient Mysteries, Described, ou encore le noisy-rock du tonitruant Plant Thief. Finalement et comme souvent avec le combo californien, du grand n’importe quoi naît brillamment l’alchimie.

Après vingt-sept ans d’existence, les Deerhoof commencent mine de rien à ressembler à des vétérans de la cause indépendante. Mais les mélodies hétéroclites d’Actually, You Can démontrent toutefois que l’heure de la retraite n’a pas encore sonné.